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dimanche 27 avril 2025

L'islamophobie, comme l'antisémitisme, tue. La preuve par la #Grand-Combe

 Un homme est mort. Assassiné dans une mosquée. On l'a massacré de coups de couteau en raison de sa religion. Ce n'est pas moi mais l'auteur de ce fait ignoble, qui a eu la cruauté et l’indécence de filmer son crime odieux, qui le dit, dans sa vidéo si odieuse, qui me fait horreur :

source

 

 Pourtant, des ministres de ce gouvernement, le même qui a tant jeté de l'huile sur le feu dont il s'agit,  se targuent de jouer sur les mots, et de faire de la philosophie de comptoir, quand l'émotion, l'indignation et la condamnation sans réserve sont plutôt de mise :


 

source

Ces deux là sont indignes. Je n'aurai jamais de mots assez durs pour ces gens là.  Leur hypocrisie monstrueuse cache bien mal le fait qu'ils soient à l'origine du problème. On connait bien ici leur compromission avec l'ennemi, et leur racisme chevillé au corps, l'un comme l'autre.

Certains sont plus clairs et fermes dans leurs convictions. Il faut appeler un chat et la haine d'une religion et de ses croyants, ce qu'elle est. Que cela déplaise au "ministre de l'Intérieur" ou non. 

Un rassemblement à Paris et une marche blanche sur place ont eu lieu. Sincères condoléances.

 Nous n'oublions pas quant à nous qui a allumé l'incendie. 

Post-scriptum : après publication de ce billet, j'apprends grâce à Menalahy sur BlueSky que le suspect de ce meurtre, un homme de 21 ans,  "s'est constitué prisonnier dimanche soir dans un commissariat de Pistoia en Toscane" (Italie) (source).

vendredi 4 avril 2025

Toute la communauté des "gens du voyage" assignée à résidence toxique ? (Pas merci, Xavier Albertini ! )

 Je voulais trouver un titre significatif de ce qui est en train de se passer actuellement de si grave pour les "gens du voyage" sur le plan législatif, qui risque tant d'impacter et de contraindre si gravement leur existence. Il est probable que cette tentative ait échoué, car je n'ai pas de mots assez forts pour qualifier ce coup de force réactionnaire de nature à contraindre des gens que j'estime et respecte.  Leur mode de vie qui échappe éternellement à la sommation d'habiter le dur dans un lieu figé par le temps, afin de mieux surveiller et punir, est pour moi synonyme d'une liberté incroyable et précieuse, qu'il s'agit de préserver. 

Mais cette liberté à un coût de plus en plus difficile à supporter. Ce dernier projet de loi en est l'exemple le plus récent. Comme s'il ne suffisait pas de la situation actuelle pour leur pourrir la vie. Il n'y a pas assez d'aires de stationnement pour eux, c'est de notoriété publique. Trop de communes se battent pour ne pas les accueillir, jusqu'à refuser d'appliquer la loi, qui stipule que toute commune de plus de 5000 habitants doit leur réserver un espace dédié. De plus, ce qui me révulse au plus haut point, lorsqu'il en existe, ces aires sont généralement situées dans des lieux où vous ne laisseriez pas vos propres enfants se promener : près des décharges publiques, au bord des autoroutes, des usines d'incinération, ou d'usines classées Séveso. La plupart sont également si éloignées des centres commerciaux, ce qui ne facilite pas vraiment leur vie quotidienne.

 William Acker, un juriste issu de cette communauté que je suis attentivement et qui m'a sensibilisé aux problématiques autour de cette,  ou plutôt de ces communautés, a très bien résumé et décrit précisément, au jour le jour même, exemple après exemple, ce dont il s'agit. 

source
 

Cette situation est pour moi insupportable. Parce que j'aime mon prochain, en toute sincérité, je voudrais lui proposer le meilleur. Mais l'Etat français le contraint systématiquement et durablement au pire. Il n'y a pas si longtemps, les "gens du voyage" étaient encore l'objet d'une surveillance spéciale, particulièrement discriminatoire, grâce au livret de circulation, supprimé en 2017. (On ne sera guère étonné d'apprendre que Les Républicains et l’UDI s'étaient alors prononcés contre la loi qui a permis cette suppression). Et ce n'est là qu'un élément discriminatoire parmi d'autres, même s'il est important. je ne parle même pas de leur place aussi peu enviable que celle des juifs dans la "solution finale" et de la haine particulière que leur vouaient les nazis, en raison d'un racisme qui m'apparait encore aujourd'hui assez "universel" tant il est répandu dans notre pays. Je n'ai en effet pas encore déterminé qui de l'arabe, du juif ou du  rom, du gitan, du tzigane, du manouche ou du yenniche est le plus rejeté, détesté, haï, méprisé, et traité comme un sous-homme, ou une sous-femme, et relégué dans les espaces les plus hostiles et dégradés de notre pays. Le racisme crasse indiscutable dont ils et elles souffrent m'est une plaie béante qui se ravive assez régulièrement sous l'effet des différents événements qu'il m'est donné d'observer ici et là. Et j'ai honte. 

Mais venons en au fait.  Le dernier événement en date qui me scandalise, et sur lequel William Acker a attiré mon attention,  c'est ce projet de loi d'un certain Xavier Albertini,  qui à la lecture attentive de son texte législatif insiste davantage sur leurs devoirs (qui sont innombrables, et bien plus contraignants qu'un citoyen sédentaire) que sur leurs droits, limités à leur plus simple expression. Aussi ne serez-vous pas étonnés qu'il soit de droite, et bien de droite.

source : Google.

On ne sera également pas étonné d'apprendre que le projet de loi en question, quand on déroule le fil d'Ariane de sa genèse, se voie gratifié, ou plutôt déshonoré, d'un tireur de ficelles un peu grosses qui n'est autre qu'un certain... Retailleau. 

Réfléchir aux enjeux de la mobilité, dans le cadre d’un durcissement des lois sur les installations illicites. Voilà la mission confiée au député (EPR) Ludovic Mendes par Bruno Retailleau, en février. Intitulé « Pour la répression des occupations illégales et l’amélioration de l’accueil des gens du voyage », ce projet de loi transpartisan se veut être un « savant point d’équilibre offrant davantage de protection aux gens du voyage mais exigeant, avec plus de fermeté, leur respect de l’ordre public ». (source). 

"Projet de loi transpartisan"  ? On se moque de qui, vraiment ? J'ai épluché la liste des députés qui l'ont déposé, et la plupart sont encartés chez Horizons, le parti  du viril (sic)  Edouard Philippe, et quelques autres, une infime minorité, d'Ensemble. Je m'étonne d'ailleurs qu'il n'y ait pas davantage de gens de chez LR boire même de l'extrême-droite. Mais peut-être le texte n'était il pas assez dur pour eux ? Il est vrai que les auteurs de ce texte avancent masqués, se dissimulant derrière l'alibi environnemental, alors que je sais les mêmes bien peu soucieux par ailleurs d'écologie, comme la réalité de leur positionnement comme de leurs actions le démontre chaque jour. L'hypocrisie, leur marque. 

Plus de vingt ans après la loi de « sécurité intérieure » du 18 mars 2003, ce texte entend renforcer les sanctions « lorsqu’il y a un délit d’installation illicite sur une propriété privée ou publique au moyen d’un véhicule automobile ». Cela, notamment via son article 2 qui « ajoute le préjudice écologique, ou l’imminence de ce dernier comme constituant un nouveau motif de trouble à l’ordre, l’ordre public écologique, à la liste des motifs légaux d’évacuation forcée en vigueur en cas d’installation illicite ».

Un article de loi qui, s’il devait être voté, renforcerait « le racisme environnemental, dont sont déjà victimes les Voyageurs », et consacrerait le détournement d’un principe, visant « à poursuivre et punir les grands pollueurs et non à devenir une menace juridique envers une partie de la population », dénonce auprès de Splann ! William Acker.


Franchement, ces gens se foutent de la gueule du monde. Leur racisme ne saurait justifier qu'on ajoute encore à la peine de ces communautés, dont on devrait au contraire faciliter et enrichir les moyens comme les conditions d'existence. On ne peut pas à la fois leur interdire les stationnements illicites, et leur proposer des lieux de stationnement dont on ne voudrait pas pour son chien. Et encore, quand ils existent... 


Car William Acker, lui, sait de quoi il parle. Il participe en effet, en plus de son travail militant et pédagogique, à différents travaux de recherche, visibles ici. Par exemple, il a notamment produit et publié cette carte qui recense les différentes implantations des aires dédiées : 

source

On y constate que les aires isolées et polluées sont bien plus nombreuses en proportion que les zones vertes, "non isolées et non polluées". De quoi caractériser le racisme géographique dont il parle, qui s'acoquine fort bien du racisme ethnique et social dont ces communautés sont victimes et dont la relégation spatiale est la résultante. Il y a donc un grand cynisme assez révoltant de la part des auteurs du projet de loi à se réfugier sous l'argument d'un soi-disant préjudice écologique, d'autant plus que les gens du voyage en sont les premières victimes, comme on a pu le constater de facto à l'occasion de l'épisode de l'incendie de l'usine Lubrizol, en 2019, à Rouen : n'étaient-ils pas aux premières loges

Aussi, si vous le pouvez, faites connaître autour de vous ce projet de loi liberticide, et exigez son retrait. Cela est d'autant plus fondamental pour cette cause qu'il a déjà été adopté par l'Assemblée Nationale, malgré l'avis du Défenseur des Droits (regardez attentivement qui a voté pour...). Mais il n'est pas trop tard puisque ce texte doit ensuite suivre le chemin de la navette parlementaire habituelle (Sénat puis retour à l'Assemblée Nationale). 

  Afin de vous forger une opinion conscientisée sur le sujet, je vous propose de poursuivre la lecture avec ce texte de l'ANGVC  (Association Nationale des Gens du Voyage Citoyens, en France, dont William est délégué général. Il recense bien l'ensemble de la problématique de ce texte, par et pour les gens qui la vivent et en seront dangereusement impactés.

Tribune 2 avril 2025

Projet de loi contre les « gens du voyage », la République à l’épreuve

Sous couvert de réforme de l’accueil, la proposition de loi portée par le député Xavier Albertini, soumise au vote de l’Assemblée nationale le 3 avril 2025, constitue une offensive sécuritaire sans précédent. Des associations représentatives des Français itinérants, voyageurs, forains, circassiens, alertent sur le danger que revêt ce texte. « Si la loi devait être adoptée, nous entrerons dans une nouvelle phase de lutte pour défendre notre dignité, nos droits, notre mode de vie. »

Les invités de Mediapart (avatar)

Nous, associations représentatives des Français itinérants, voyageurs, forains, circassiens, alertons solennellement sur le danger que constitue la proposition de loi portée par le député Xavier Albertini, soumise au vote de l’Assemblée nationale le 3 avril 2025.

Sous couvert de « réforme de l’accueil », ce texte – soutenu par la majorité gouvernementale, une large partie de la droite et de l’extrême droite – constitue une offensive sécuritaire sans précédent contre les droits des Voyageurs. Il aggrave les sanctions à l’encontre des personnes vivant en habitat mobile, tout en ignorant délibérément la réalité criante : le grave déficit de lieux autorisés à cet habitat et le manque de réponses adaptées aux besoins réels de stationnement et de logement des Voyageurs.

Une loi répressive, déséquilibrée, aveugle

Malgré les alertes répétées des associations, du Défenseur des droits et des institutions européennes, cette loi :

  • double les amendes forfaitaires délictuelles liées à l’installation dite « illicite », pouvant atteindre 1500 euros, sans justification ni étude d’impact ;
  • autorise la confiscation de véhicules servant d’habitat, portant atteinte au droit au logement et à la vie privée ;
  • allonge les délais d’exécution des mises en demeure préfectorales, tout en les rendant automatiques, sans appréciation humaine. Elle instaure ainsi, sans décision de justice, une interdiction prolongée de séjour sur l’ensemble d’un territoire intercommunal ;
  • introduit un nouveau motif d’expulsion fondé sur le « préjudice écologique », juridiquement flou et potentiellement discriminatoire, qui pourrait permettre l’expulsion de familles installées sur leur propre terrain. Ce dispositif initialement conçu pour punir les grands pollueurs se retrouverait utilisé contre les plus précaires.

Alors même que 52 % des aires d’accueil sont situées à proximité de zones industrielles ou polluées, cette loi renforce l'exposition des familles à des environnements dégradés. La précarité sanitaire est déjà dramatique : 22 % des familles n’ont pas accès à l’eau courante, et l’espérance de vie des Voyageurs reste inférieure de 15 ans à celle du reste de la population.

Une loi contraire aux droits fondamentaux

Dans son avis du 21 mars 2025, la Défenseure des droits a été catégorique : ce texte viole des principes constitutionnels essentiels – l’accès au juge, la proportionnalité des peines, le droit de propriété, l’égalité devant la justice – et risque de renforcer des pratiques discriminatoires déjà documentées à l’encontre des Voyageurs.

La France a été condamnée à plusieurs reprises par la Cour européenne des droits de l’homme pour ses manquements en matière de logement, ses expulsions abusives, et les discriminations systémiques subies par les personnes vivant en résidence mobile. Cette loi ne ferait qu’aggraver l’isolement, la stigmatisation et la précarisation.

Aucun progrès, aucun espoir, aucune solution

Depuis l’an 2000, la loi Besson organise l’accueil et l’habitat des gens du voyage. Vingt-cinq ans plus tard, ses objectifs ne sont toujours pas atteints : moins de 4 % des communes disposent d’un équipement conforme ; seuls 12 départements remplissent les obligations légales (nouveaux chiffres présentés à la DIHAL le 26 mars dernier, voir photo en bas de page). La loi Besson ne peut, à elle seule, répondre à la diversité des besoins des Voyageurs, que ce soit pour le stationnement en itinérance ou pour le droit de résider sur un terrain en propriété.

Aujourd’hui, la quasi-totalité du territoire national est interdite à l’habitat caravane, hormis ces lieux de relégation que sont aires d’accueil, rares et souvent inadaptées. Cette carence engendre des situations d’errance forcée, qui ne relèvent pas de la délinquance, mais bien d’un défaut structurel de politique publique.

Les conséquences sont sociales, humaines, profondes : ruptures de scolarité, accès inégal à l’éducation et à la santé, coupures d’eau ou d’électricité. Ce texte n’apporte aucune solution, ni en matière d’accueil, ni de logement. Il punit sans corriger. Il stigmatise sans comprendre. Il prétend agir au nom de la République tout en reniant ses principes les plus fondamentaux.

Le 3 avril, la République sera à l’épreuve

Nous appelons solennellement les députés à rejeter ce texte. Nous refusons de redevenir des citoyens de seconde zone, comme au temps des carnets anthropométriques, des livrets de circulation et des internements administratifs. Ce temps-là est révolu. Nous ne laisserons personne le ressusciter.

Si la loi devait être adoptée, nous appelons l’ensemble des Voyageurs, citoyens itinérants, familles, alliés, juristes, militants, à se mobiliser sans attendre. Nous entrerons dans une nouvelle phase de lutte pour défendre notre dignité, nos droits, notre mode de vie.

Signataires :

ACTION GRAND PASSAGE
ASSOCIATION CULTURE ET TRADITION DES GITANS DU GRAND SUD
ASSOCIATION DAS SO VAS
ASSOCIATION DÉPARTEMENTALE DES GENS DU VOYAGE CITOYENS 44
ASSOCIATION NATIONALE DES GENS DU VOYAGE CITOYENS
ASSOCIATION FAMILIALE DES GENS DU VOYAGE D’ILE-DE-FRANCE
ASSOCIATION SOCIALE NATIONALE INTERNATIONALE TZIGANE
ASSOCIATION REPRESENTATIVE DES GENS DITS DU VOYAGE
ASSOCIATION RECONNAISSANCE DES LOCATAIRES GENS DU VOYAGE
AUMONERIE NATIONALE DES GENS DU VOYAGE
APATZI
CID’EUROPE
FRANCE LIBERTÉ VOYAGE
MEMORIAL DES NOMADES DE FRANCE
OBSERVATOIRE DES DROITS DES CITOYENS ITINÉRANTS
UNION DEFENSE ACTION FORAINE
MEMORIAL DES NOMADES DE FRANCE

Contact presse : 07.87.55.67.41 // contact@angvc.fr





vendredi 28 mars 2025

Après Le Juif... "Le Musulman, voilà l'ennemi ! " (sur la déclaration de guerre des républicanistes aux musulmans de France) #islamophobie

 

source : site des "Nations Unies" 

Certains en ergotant sur des pointes d'aiguilles récusent le terme d'islamophobie, sous le prétexte fallacieux et particulièrement hypocrite à mon sens du droit de critique des religions. Certes. Il est légitime, concevable et j'en partage la nécessité impérieuse, puisque je suis athée, et que pour moi l'appartenance à une religion n'est pas vraiment un signe d'intelligence. Je ne suis plus un enfant, et je crois pas aux légendes. Mais l'argument du droit à la critique, franchement, voilà qui s'appelle se cacher derrière son petit doigt. Car si tel était vraiment le cas,  je ne m'en priverais pas et les renverrais toutes dos à dos, chacune selon ses mérites et surtout ses abominables oppressions diverses et variées qui se sont toutes illustrées dans l’histoire de manière spécifique. Mais force m'est de constater qu'il y a un sacré grand écart, en matière de liberté de critique, de même qu'en liberté d'action, entre les juifs, les catholiques et les musulmans. Et l'égalité théoriquement consubstantielle des principes républicains que ces gens là, les républicanistes, convoquent pourtant à tour de bras, est loin d'être garantie selon qu'on porte une kippa, une croix ou un voile... (Et je ne parle même pas d'un keffieh.)

Ce à quoi je veux en venir ? A ce grand festival de la haine de nos concitoyens sobrement intitulé « Pour la République… La France contre l’islamisme ! ». De l'aveu de beaucoup, et selon plusieurs médias, il a constitué le point d'orgue d'un grand moment de haine raciste indiscutable, qui m'est insupportable. Comment un tel rassemblement de haineux qui ne supportent viscéralement pas l'ombre d'un voile, d'une barbe ou d'une djellaba peut il sérieusement avoir lieu sans qu'il ne soit récusé par tout un pays ? Autrefois, un tel événement organisé par l'extrême droite aurait suscité d'intenses protestations, visibles et mesurables. Aujourd'hui, ce genre de discours se propage sur tout le spectre politique en dépassant largement la seule extrême-droite, sans que cela n'émeuve personne, ou plus grand monde, hormis quelques gauchistes relégués au ban de la société alors qu'ils ne font que défendre des valeurs humanistes fondamentales. J'ai bien une hypothèse personnelle (déjà développée ici)  pour expliquer cette haine qui semble si largement partagée aujourd'hui : tout simplement parce que certains n'ont pas dépassé, et transfiguré l'impact des attentats terroristes islamistes radicaux, et qu'ils entraînent leurs suivistes dans une nouvelle croisade aveugle  et obsessionnelle dont ce pays pourrait bien se passer. N'a-t-il pas connu les ravages des guerres de religions, qui ont laissé des traces bien visibles dans notre histoire française ?  Et je ne trouve pas très sain de faire la guerre aux voiles, comme par exemple dans le sport (alors que les sportifs eux-mêmes ne sont pas d'accord sur le sujet,  et en arrivent à se foutre sur la gueule entre eux) sous prétextes de massacres (Bataclan, Stade de France, etc). Car cela revient indubitablement à voir un terroriste derrière chaque musulman. Je n'aimerais pas l'être en ce moment. Quel poids fort pesant,  quelles turpitudes de toutes sortes (et jusqu'aux fausses pénuries d’œufs !!!) on me ferait porter ! Aujourd'hui, on parle ouvertement et sans aucune  honte, dans tant et trop de médias phagocytés par Bolloré,  des musulmans comme de l'ennemi intérieur qu'était le juif dans les années 1930... En fait-on tout autant pour les autres militants religieux radicaux ? Civitas, pour seul exemple, a-t-il été tout autant brocardé et pourchassé ? Les prières de rue, quand elles sont catholiques, sont-ils autant bannies de la voie publique ? Les élus de premier plan s'abstiennent-ils de porter des signes ostensibles de leur appartenance religieuse ? A toutes ces questions, la réponse est non, ce qui marque factuellement le deux poids deux mesures de la manière dont sont traitées les religions en France. Et je m’étonne que cette haine des musulmans puisse ainsi constituer une vitrine tout ce qu'il y a de plus officiel puisque le ministre de l'Intérieur français en a été l'un des chauffeurs de salle. On connait son positionnement extrêmement droitier et ses déclarations provocatrices ouvertement racistes, dont on s'étonne qu'elles puissent exister sans la moindre sanction d'aucune sorte. Cela fait dire à beaucoup  (et comme je les comprends et partage leur avis ) que l'extrême droite est DÉJÀ arrivée au pouvoir et qu'il n'y a pas besoin d'attendre 2027 pour cela... Si Marine Le Pen n'est pas déclarée inéligible, ce dont je me féliciterais haut et fort bruyamment... si tel était également le cas de son clone. 

 Aussi, connaissant Retailleau, comme je connais également Valls, je n'ai pas été très étonné de la tournure de cet événement si peu ragoutant :

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Les déclarations bien dégueulasses n'ont cessé de s'y succéder : 

« Ce soir est un soir d’espoir qui ne retombera pas », veut-il croire, proposant d’en faire « le serment du Dôme : ne jamais rien céder face à l’islamisme parce que la charia a trop souvent prospéré dans l’omerta » 
 
  « Une autre forme de djihadisme, c’est l’entrisme : un islamisme à bas bruit, rampant... »
 
 Et cet islamisme a pour lui un visage : celui de la femme voilée, figure qui sera, avec les Insoumis, l’autre cible principale de cette soirée d’un racisme parfaitement décomplexé. « Le voile est un vrai marqueur de la soumission » (Retailleau)
« La France est fragile... Elle risque de basculer via l’islam dans une sorte de théocratie », prédit-elle, avant de lancer : « La lutte contre l’islamisme, c’est un combat à la vie à la mort, c’est nous ou eux. » (Noëlle Lenoir, ancienne ministre de Jacques Chirac)
Il manquait quelque chose [aux Palestiniens] pour être à égalité avec les Juifs, il leur manquait un génocide. (Éric Danon, ex-ambassadeur de France en Israël)
 
Et bien si, Florence :  tu es raciste et islamophobe. Soigne ta haine, ça urge. 
 
Et pour ma part, j'ai décidé de prendre le maquis, face à des gens comme toi, un peu trop bruyants à mon goût en ce moment... 
 
 J'avoue leur préférer largement un Nicolas Hénin,  qui lui sait et pour cause de quoi il parle... et ne se laisse pas dicter sa conduite et son idéologie par les stigmates d'un choc post-traumatique. Je dis ça, je dis tout.
 
 

vendredi 21 mars 2025

#islamophobie : Devecchio se ridiculise

 

 

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 C'est dans l'air du temps.  Ce relais bien connu de la fachosphère a visiblement choisi la facilité pour décrédibiliser à  bien peu de frais son adversaire politique. Un vieux dicton nous  dit ceci : "Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage". On pourrait facilement le transformer aujourd'hui vu l'ambiance délétère en "qui veut faire taire son contradicteur l'accuse d'islamo quelque chose. Les internautes ne s'y sont pas trompés, qui ont préféré le tourner en ridicule plutôt que, comme moi, choisir de prendre au sérieux ce guignol :  

 

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L'un d'entre eux a même proposé de mettre le nom du dernier aliment qu'ils ont mangé après le terme islam, et l'on a eu droit à une séquence allant de l'islamo-bretzelisme à l'islamo-crevettisme. 

 

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Vous trouver ça drôle ? Moi, cela ne m'a pas fait rire du tout. J'en ai marre. Marre qu'on stigmatise à ce point nos amis musulmans, et qu'on ramène tout et n'importe quoi à leur religion. Dans ce pays, dès qu'il y a un problème, qu'on manque d’œufs ou d'huile, c'est la faute aux musulmans. Avouez que cela relève d'une imbécillité rare. On peut bien se moquer des américains et des dernières lubies de Trump, on n'a pas mieux ici. Et ça pue très très fort. 

Mais qu'est-ce qui justifie la volonté de cet Alex là (qui se distingue décidément par son adhésion aveugle aux concepts pourris) de salir si grossièrement de Villepin ? On a déjà une petite explication par ici, dans la suite de son papier gras : 

"Il fait la couverture de MarianneEdwy Plenel l’interroge de manière complaisante dans Mediapart. Les journalistes de «Quotidien» se pâment devant lui. Les étudiants de la Sorbonne l’acclament. « Une voix trop rare et courageuse », s’enthousiasme Aymeric Caron. Lors de la dernière Fête de L’Humanité, il a même volé la vedette à Jean-Luc Mélenchon. "

Nous y voilà. Le Monsieur plait à gauche, il n'en fallait pas davantage. Il faut dire que de Villepin a su conserver une posture qui, bien qu'à droite, ne s'est pas fourvoyée dans la complaisance avec l'extrême-droite raciste, islamophobe et xénophobe, contrairement à notre ligne de mire du jour. Le niveau est quelque peu plus élevé que l'eau du caniveau dans lequel l'obligé du marchand de canons barbote. Et dans un réflexe pavlovien d'anti-gauchisme primaire dont Devecchio a le secret, nous voilà plongé manu militari dans l'horreur de la complicité avec le terrorisme qui jette des avions sur les twin towers et massacre des innocents dans une salle de spectacle parisienne un vendredi 13.

Je ne voyais pas le journalisme comme cela, moi qui reste encore très attaché, en dépit du trumpisme ambiant, à sa mission, selon une règle déontologique minimale qui devrait être " de chercher la vérité et de la dire". 

Force m'est de constater que ce n'est pas vraiment ce que fait ce monsieur. Sans M majuscule, car chez moi, ça se mérite. Mais j'ai déjà consacré bien trop de temps à quelqu'un qui n'en vaut guère la peine. Sujet suivant.

mercredi 19 mars 2025

Bayrou siffle la fin du port du voile... dans le sport. (Et ailleurs ?).

 Il y a un sujet sur lequel on est actuellement sommés de se positionner : le port du voile dans le sport. 

 Cela fait suite à une proposition de loi pour interdire le port de signes religieux dans les compétitions sportives. Mais celle-ci date de février. Ce qui a relancé ce "débat" (en fait, il n'est visiblement pas possible, et même formellement interdit), c'est le contenu d'une réunion de recadrage sous l'égide du premier ministre :

source

Des positions aussi ancrées et à mon sens sclérosées, telles que décrites dans la suite de cet article du Monde, entre un Darmanin, un Retailleau ou une Bergé,  sont pour moi le symptôme d'un nationalisme identitaire qui fait assimiler abusivement les sportifs de haut niveau avec des représentants de l’état français, ce qui n'est bien évidemment pas le cas. Mais Darmanin, lui, en est certain, en brandissant le pauvre argument selon lequel "le port du voile dans les compétitions sportives n’était pas une « tradition française ». Je ne savais pas que les shorts de running ou autres vêtements techniques de sport apparus ces dernières années en faisait davantage partie. Bref. On aura compris que ces gens campés sur leurs positions archaïques ont un ennemi et un seul : l'islam.  L'impact des attentats terroristes islamistes n'est pas encore tout à fait intégré et dépassé, qui fait voir en tout signe même le plus infime un terroriste qui s'ignore. C'est là crassement ignorer que le port du voile peut comporter des motivations plus nuancées que d'arborer une religion. Et quand bien même... 

Je doute en effet qu'un sportif qui porte une croix sera , si ce n'est davantage du moins tout autant stigmatisé, voire exclu d'une compétition qu'une sportive qui porte un voile. Et cela, ce deux poids deux mesures, m’insupporte au plus haut point.

Mais il y a plus grave encore. Quand on en arrive à légiférer sur un tel détail, qui ne concerne somme toute que quelques sportives parmi des milliers, il faut savoir raison garder.  On force par là-même l'attention médiatique sur un point si particulier qu'il nuit à la hiérarchisation des priorités. Et l'on porte encore une fois de plus, une fois de trop, un agenda raciste et islamophobe dicté par la pire frange de notre société : l'extrême droite, qui se délecte du fait que l'on porte en haut lieu ses propres thématiques favorites, et cela à son plus grand bénéfice électoral. Voilà qui est indubitablement les renforcer et leur donner raison.  

 Mais puisqu'il s'agit de se forger une opinion, voilà la mienne : moi, franchement, le port du voile par des sportives, ici ou ailleurs, je m'en contrefous mais d'une force ! Il fallait bien toutefois que j'accomplisse mon devoir militant d'édification des masses laborieuses. Voilà un sujet qui pourtant ne me concerne guère. Je ne suis pas une femme, et je me trouverais fort malvenu d'imposer à une femme ce qu'elle doit porter ou non comme vêtement. Cela porte un nom. Je vous laisse le deviner. Indice : il n'est pas franchement porteur de valeurs humanistes et de progressisme, mais plutôt d'un recroquevillement caricaturalement  genré.

De plus, la loi de 1905 comprenait un projet beaucoup plus ambitieux, qui précisément avait été produit pour mettre fin aux incessantes guerres de religions dans notre pays. Rappelons utilement que l'interdiction du port de signes religieux ne concernait exclusivement que les représentants de l'Etat, c'est à dire les fonctionnaires, qu'ils soient d'état ou territoriaux. ON craignait en effet alors une rupture du service dû aux administrés. Et voilà que ce gouvernement totalement inconséquent en rallume une autre, de guerre des religions,  comme si on en avait besoin,  au pire moment de notre histoire vu le contexte un peu trop guerrier à mon goût,  et de la pire des façons qui soit.

 J'ai bien conscience qu'au moment de l'adoption du texte de 1905, le poids de l'islam n'était pas aussi important dans notre pays. Mais dans ce cas, si l'on veut absolument légiférer, pourquoi ne pas plutôt enrichir entièrement le texte de 1905 de ce nouvel élément ? Ce n'est pas ce que fait ce gouvernement. Il désigne une fois de plus, une fois de trop,  un ennemi intérieur. Et cela, je me devais de le combattre. Yen a marre. Vraiment. 

(on agit quand ? ). 

mardi 18 mars 2025

ATTENTION : ici, on marche sur des œufs ! #islamophobie #BFMTV

 "Qui, du musulman ou de la poule, a fait l’œuf ? Je demande, juste.  C'est pour un sondage... "

 C'est en somme, pour le tourner en dérision, le sujet du jour, à en croire BFMTV, dont on connait le sérieux en matière d'investigation journalistique. Lorsque j'ai vu passer et tourner en boucle cette "information" sur mon réseau social favori, Blue Sky, je n'en ai pas cru mes yeux. A moins que ce ne soit mon cerveau disruptif qui soit en train de me jouer des tours, qui sait ? 

Certes, l'Huma en parle, mais moi, cela ne me suffit pas. D'un naturel méfiant vis à vis de ce genre de conneries (désolé, il n'y a pas d'autres mots), je suis allé vérifier sur pièce, pour en avoir le cœur net :

 

source : podcast du News box de BFMTV du 15.03.2025

Et en effet, il y a bien eu un "journaliste" (je souris, jaune. Depuis Morandini l'expression est fort galvaudée) qui a cru bon, à un moment donné, de poser une question essentielle pour la compréhension de ce phénomène, directement importé de la production d'imbéciles absolus de la planète, j'ai nommé :  les USA.

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 ( Tant qu'à faire pareil, un conseil : on n'est pas du tout obligés de s'aligner sur le pire. Mais là, c'est malheureusement clairement le cas. On m'avait bien dit que BFMTV tente de rattraper son retard sur l'audience de CNews, mais à ce point là, c'en devient plus que grotesque, et très lourd. Bolloré aurait racheté tous les médias de fRance (de plus en plus rance, je vous le confirme) que ce ne serait pas pire, le PAF, aujourd'hui. Je dis ça, je dis tout de notre état de déshérence... ). 

Bref. Revenons à nos moutons œufs. La séquence commence pourtant par un contexte plutôt correct, où ledit "journaliste"  - qui s'appelle François Gapihan pour ne pas le citer, qui a pourtant fait le CUEJ de Strasbourg comme la suite de l'histoire ne le démontre pas - s'interroge sur l'origine d'une "pénurie" d’œufs qui n'existe pas. Il s'agit en effet d'une rupture occasionnelle d'approvisionnement due à plusieurs phénomènes conjugués  : changement des habitudes de consommation, grippe aviaire, restructuration de la filière de production...

Mais une question (très orientée) nous est assénée soudain sans qu'on s'y attende. Je soupçonne qu'elle ait été préparée intentionnellement par ledit "journaliste" qui avait sa petite idée derrière la tête puisqu'il a planté le décor en nous donnant des indices dès le début de cette séquence. Tout d'abord, il parle de "pénurie" en précisant d'un air cynique et plein de sous-entendu : "même si certains n'aiment pas qu'on utilise ce terme". Puis il parle de fête. (On avance). Et de fête à Ramadan, il n'y a qu'un pas n'est-ce pas que François Gapihan franchit allégrement, et au grand galop qui plus est. Il utilise alors la brave   Maria Da Silva, commerçante à Drancy et vice-présidente de la fédération des marchés de France, pour nous confirmer en direct que Oui, c'est bien la faute aux musulmans. Il se trouve que c'est bien connu, ils cuisinent beaucoup plus que les autres en ce moment,  et surtout des gâteaux bourrés d’œufs ("ces salauds d'envahisseurs qui viennent nous piquer nos œufs bien français ! Cocorico !") , même si la réalité la contredit, puisqu'en matière de pâtisseries orientales, il n'y a guère d’œufs, malheureusement. c'est ballot pour leur démonstration, à CES GROS RACISTES DE MERDE ! 

Car oui, il n'y a pas d'autres mots. Et je m'interroge encore sur la raison qui a pu pousser François Gapihan à choisir cet angle de vue... ou plutôt de bévue. Agissait-il en service commandé ? On ne le saura pas. Mais tout ce que j'ai à dire et à écrire pour terminer ce billet dont on aurait pu et du se passer, c'est que ça devient tellement pénible que tout et n’importe quel sujet revienne systématiquement sur les musulmans dans ce pays, que j'en arrive à comprendre (un peu, et comme je les admire) celles et ceux qui en ce moment,  sur les réseaux (a)sociaux,  préfèrent tourner ça en dérision... Mais moi, je n'arrive pas à en rire. L'atmosphère de ce pays est vraiment irrespirable. 

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Surtout que cette polémique raciste n'est pas la première de BFMTV démentie par les faits... (merci Solunik sur Bsky) : 


Le délit est donc caractérisé :  @BFMTV, chaîne de (dés)information raciste en continu. 

Je note. Archivé.


mardi 18 février 2025

#Menard, COUPABLE de #Xenophobie, confond le #mariageblanc et le mariage réservé aux blancs

Ménard, le maire d'extrême-droite de Béziers, se complait une nouvelle fois dans une affaire bien glauque qu'il tente de médiatiser, avec succès comme à son habitude, à l'aide de médias bien complaisants,  hélas majoritairement acquis à sa cause bien dégueulasse. Le voilà qui tente de se victimiser, alors que le fond de l'histoire lui est pourtant quelque peu plus défavorable que son storytelling... du moins à la mesure de ma propre loupe personnelle : celle de convictions un tantinet plus humaniste. Ce n'est d'ailleurs pas bien difficile quand on connait le pédigrée bien chargé de cette 

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 Cet élu extrêmement droitier était en effet convoqué dans le bureau du procureur de Montpellier ce matin pour " avoir refusé de célébrer un mariage en 2023 entre une Française et un Algérien en situation irrégulière." Juste retour de boomerang pour un ignoble personnage dont la dénonciation avait conduit la personne algérienne en question a être expulsé dans la foulée. 

 



je n'aurai jamais de mots assez durs pour qualifier une telle ignoble idéologie, aussi inhumaniste.

Pourtant, alors que l'élu en question est à juste titre sommé de se présenter devant la justice, non pas pour sa xénophobie affirmée, mais pour avoir tout simplement enfreint la loi que lui moins que quiconque n'est sensé ignorer,  puisqu'il n'a pas à tenir compte de la situation sur le territoire pour marier ou non un couple, le voilà qui se met à crier à l'injustice, imité en cela par toute la constellation bolloréenne acquis à son ignoble cause. Des chroniqueurs d'Hanouna dans TPMP aux médias dûment estampillés acquis par le grand argentier de la fachosphère, comme CNews, Europe 1, le JDD et autres croupions de la fachosphère.

Ce qui m'a particulièrement choqué, ce sont les propos d'une certaine chroniqueuse de TPMP, qui surfe sur la vague de la Saint Valentin (qui ne peut pas et ne pourra jamais être visiblement celui de la Saint Mustapha) pour défendre Ménard, alors que ce dernier met un plaisir non dénué de sadisme pour casser une histoire personnelle qui ne colle pas du tout avec l'affichage idéologique qu'entend lui donner l'élu d'extrême droite, ainsi qu'en témoigne ce témoignage de la principale intéressée, à qui on interdit de vivre pleinement son amour : 

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Les propos de cette jeune femme n'ont pas varié dans la durée. Elle avait déjà été interviewée par France 3 en 2024 et avait tenu exactement le même discours.

L'argument de l'irrégularité du séjour en France de son compagnon brandi par la droite ne tient pourtant plus puisqu'il a été expulsé en Algérie, comme cela a été évoqué plus tôt dans ce billet.

 Pourtant, l'immonde Ménard continue de s'acharner sur ce couple, comme on le voit à la faveur des informations glanées ici et là.  Aussi, chacun.e se forgera son opinion sur le lieu et la ou les personnes sur lesquelles une réelle injustice s'abat réellement. Pour ma part, mon opinion est faite. Et vous ? 

Quand à Ménard, le procureur de Montpellier s'est également fait son opinion du comportement de l'élu d'extrême-droite, et a tranché ce matin : 

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On peut compter sur ses complices en haut lieu, Darmanin et Retailleau, qui partagent exactement les mêmes idées xénophobes et nationalistes, pour qu'il ne soit pas sanctionné trop durement... voire pas du tout. La suite au prochain épisode, je suis l'affaire de près ;)

jeudi 6 février 2025

#DroitduSol : le Macronisme, cette régression sociale historique permanente #immigration

 
Après le droit du sol que la droite si extrême représentée par Darmanin voudrait supprimer, le droit du sang, alors ? Voilà une orientation politique qui ne nous amène pas vraiment à davantage de modernité, tant elle apparait particulièrement moyenâgeuse... 

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Car ce pouvoir joue sur la méconnaissance des français de l'état du Droit sur le sujet. Il surfe dangereusement sur le cas de Mayotte, si spécifique, pour tenter de l'étendre à l’ensemble du pays, ce qui était à prévoir tant il est inféodé à l'idéologie lepéniste, comme l'ont si clairement démontré les propos de Bayrou nourris de la thèse complotiste (jamais démontrée rationnellement) d'une prétendue "submersion migratoire". 

De plus, laisser courir l'idée que le droit du sol est une disposition systématique, c'est un procédé manipulatoire qui fait clairement lui aussi le jeu de l'extrême-droite, et c'est criminel. Car ce n'est pas la réalité. L’acquisition de la nationalité française est en effet soumise à de nombreuses conditions. 

 

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Le débat ne date pas d'hier, et si les médias jouaient correctement leur rôle, ils endosseraient un rôle un peu plus noble que celui qu'ils pervertissent aujourd'hui : celui de contre-pouvoir. Les politiques peuvent en effet tout dire et surtout n'importe quoi actuellement sans grande crainte d'être contredits par des "journalistes" un peu trop serviles et généralement acquis aux thèses du pouvoir dominants, tant ils sont si souvent issus des mêmes moules... Je leur en veux beaucoup, comme nombre de mes citoyens, mais pour des raisons probablement bien différentes. Ils ne font à mon sens qu'accompagner ce long glissement vers le fascisme qui vient, sans apporter de vision, de contre-critique aux discours dominants actuellement, dans lesquels la xénophobie et la flatterie des bas instincts sont si tragiquement présentes.

Aussi, dans ce cas, prétendre mettre en place un débat équilibré sur cette thèmatique, alors que nous vivons dans le règne de l'émotion plutôt que de la connaissance éclairée du sujet, voilà qui conduirait fort à donner les clés du pouvoir à l'extrême-droite et ses "idées" à deux balles, facilement compréhensibles par les invertébrés politiques et culturels qui votent pour eux. 

Darmanin est donc un pyromane. Mais quoi de moins étonnant de la part de quelqu’un, tout comme son cousin consanguin qu'est Retailleau, partage les mêmes idées répugnantes et si peu humanistes ?  

La suite de son propos est d'ailleurs assez édifiante quant à ses intentions, et sa vision du futur : 

« Aujourd’hui, je serais favorable à ce que les Français puissent trancher ce genre de question lors d’une élection présidentielle en 2027 ou lors d’un référendum qui serait décidé par le président de la République », a-t-il dit.

S'il voulait proposer sa candidature pour un futur gouvernement d'extrême-droite, il ne s'y prendrait pas autrement. Agiter un hochet dont on sait à quel point il fait partie des totems de la fachosphère, cela ne peut guère s'interpréter autrement.  

En tous cas, voilà une proposition non dénuée d'arrière-pensées qui ne nous plonge pas dans une franche modernité... Je dirais même qu'elle dessine un chemin qui tourne le dos au sens de l'Histoire. Mais pour considérer cela, encore faudrait-il s'être un tantinet penché sur la question sérieusement, loin des marivaudages de ces gens de Cour...

 

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mardi 28 janvier 2025

Bayrou met ses pas dans les pas de l'ignoble Retailleau #immigration #racisme #xénophobie

je n'ai pas stoppé l'activité de mon ancien blog antifasciste pour répéter ici la même expérience de lutte permanente contre l'extrême-droite et ses idées, qui épuise et biaise le regard, à mon sens, tout en impactant négativement, de manière toxique. Mais je ne pouvais pas ne pas réagir aux propos infects de l'actuel et si transitoire premier ministre. Plusieurs personnes que je suis sur le réseau social qui à présent aura ma préférence (voir ici) ont vertement réagi en se scandalisant à juste titre de ses propos extrêmement droitards. Il a en effet donné une longue interview à Darius Rochebin sur LCI, visible ici. 

 

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 Ce qui révolte ceux que je suis et dont j'apprécie en général les publications, c'est son discours sur l'immigration, qu'ils traduisent généralement ainsi : 

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 J'ai voulu me rendre compte par moi-même de la gravité de ces paroles... Ils sont parfaitement audibles sur la vidéo (à partir de 1:05:34). 

- Politique nataliste de l'éloge de la fécondité, propre à la droite jusqu'à l'extrême, dont Bayrou lui-même, en bon catholique identitaire, tient absolument à montrer l'exemple... ("6 enfants !")

- soutien affiché aux propos de Retailleau ("l'immigration n'est pas une chance pour la France") en prolongeant la soi-disant réalité de cette assertion par l''exemple - comme si cela en faisait une réalité indiscutable - de la réélection de Trump et de l'épisode colombien, comme si c'était un exemple à suivre... Le rejet massif d'  "étrangers",  une action enviable vers laquelle il faudrait tendre, vraiment ? C'est pourtant l'avis de Bayrou : 

"la question centrale que nous avons devant nous (Cf. " que j'ai posée à Retailleau et Darmanin),  c'est est-ce qu'on peut ou pas ramener dans leur pays d'origine les OQTF" (à 1:7:15).  "Pour l'instant, on n'y arrive pas " (d'un air catastrophé...).

- Fin du droit du sol à Mayotte et en Guyane... renforçant ainsi une vision colonialiste et xénophobe de la situation.  

- adhésion à la théorie (totalement hors réalité) de l' " invasion migratoire", en se basant sur ce qu'il perçoit de la situation à Mayotte ( "entre 20 et 25 % de la population est en situation irrégulière"  " C'est une question de proportion". " L'attitude par rapport aux migrants, elle n'est pas la même selon que vous avez 20 % ou 30 % de la population (c'est le cas à Mayotte) ou bien que vous avez une proportion faible". Cette idée est totalement fausse, et relève d'un lieu commun non questionné (donc une croyance, un préjugé). En effet, il est largement démontré par plusieurs études que la corrélation entre vote protestataire, raciste, xénophobe, donc d'extrême-droite, et présence importante d'une population immigrée n'est pas vérifiée, y compris au niveau européen.  Les territoires ruraux où il y a en peu sont pourtant ceux qui votent le plus massivement pour l'extrême-droite, par exemple. 

- "je ne pense pas que ce soit mieux d'être métissé que de ne pas l'être". je pense que les apports étrangers sont positifs pour un peuple à condition qu'ils ne dépassent pas une proportion".  Je pense que la rencontre des cultures est positive mais dès l'instant où vous avez le sentiment d'une submersion, de ne plus reconnaitre votre pays, de ne plus reconnaitre les modes de vie ou la culture, dès cet instant là vous avez rejet. Encore un quantique de l'extrême-droite identitaire et de sa grotesque antienne du "choc des civilisations", dont on connait l'usage politique qui en a été fait pour arriver à une telle omniprésence de l'idéologie et du vocabulaire de l'extrême-droite dans notre pays, que je combattrai jusqu'à mon dernier souffle. 

Bref, je pourrais multiplier à l'excès les citations de cette interview où l'on a si exagérément insisté sur le thème de l'immigration au détriment d'autres beaucoup plus présents dans les consciences, comme l'augmentation de la pauvreté et de la précarité, de la difficulté à se loger, de la baisse du pouvoir d'achat, des vagues de licenciement massif. Il est indiscutable à mes yeux comme à mon cerveau, après écoute attentive et analyse, que le discours de ce premier ministre là est excessivement tourné vers la vision identitaire de l'extrême droite. Et de cela, je ne saurais me contenter. 

La question est à présent : comment combattre efficacement ce genre d'idées nauséabondes alors que ceux qui luttent contre apparaissent, en tous cas médiatiquement,  comme de plus en plus minoritaires et (à mon sens) volontairement minorisés ?






Pour ma part

Nicolas Bedos, ou le triomphe médiatique de l'immoralisme anti-woke

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