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vendredi 28 mars 2025

Après Le Juif... "Le Musulman, voilà l'ennemi ! " (sur la déclaration de guerre des républicanistes aux musulmans de France) #islamophobie

 

source : site des "Nations Unies" 

Certains en ergotant sur des pointes d'aiguilles récusent le terme d'islamophobie, sous le prétexte fallacieux et particulièrement hypocrite à mon sens du droit de critique des religions. Certes. Il est légitime, concevable et j'en partage la nécessité impérieuse, puisque je suis athée, et que pour moi l'appartenance à une religion n'est pas vraiment un signe d'intelligence. Je ne suis plus un enfant, et je crois pas aux légendes. Mais l'argument du droit à la critique, franchement, voilà qui s'appelle se cacher derrière son petit doigt. Car si tel était vraiment le cas,  je ne m'en priverais pas et les renverrais toutes dos à dos, chacune selon ses mérites et surtout ses abominables oppressions diverses et variées qui se sont toutes illustrées dans l’histoire de manière spécifique. Mais force m'est de constater qu'il y a un sacré grand écart, en matière de liberté de critique, de même qu'en liberté d'action, entre les juifs, les catholiques et les musulmans. Et l'égalité théoriquement consubstantielle des principes républicains que ces gens là, les républicanistes, convoquent pourtant à tour de bras, est loin d'être garantie selon qu'on porte une kippa, une croix ou un voile... (Et je ne parle même pas d'un keffieh.)

Ce à quoi je veux en venir ? A ce grand festival de la haine de nos concitoyens sobrement intitulé « Pour la République… La France contre l’islamisme ! ». De l'aveu de beaucoup, et selon plusieurs médias, il a constitué le point d'orgue d'un grand moment de haine raciste indiscutable, qui m'est insupportable. Comment un tel rassemblement de haineux qui ne supportent viscéralement pas l'ombre d'un voile, d'une barbe ou d'une djellaba peut il sérieusement avoir lieu sans qu'il ne soit récusé par tout un pays ? Autrefois, un tel événement organisé par l'extrême droite aurait suscité d'intenses protestations, visibles et mesurables. Aujourd'hui, ce genre de discours se propage sur tout le spectre politique en dépassant largement la seule extrême-droite, sans que cela n'émeuve personne, ou plus grand monde, hormis quelques gauchistes relégués au ban de la société alors qu'ils ne font que défendre des valeurs humanistes fondamentales. J'ai bien une hypothèse personnelle (déjà développée ici)  pour expliquer cette haine qui semble si largement partagée aujourd'hui : tout simplement parce que certains n'ont pas dépassé, et transfiguré l'impact des attentats terroristes islamistes radicaux, et qu'ils entraînent leurs suivistes dans une nouvelle croisade aveugle  et obsessionnelle dont ce pays pourrait bien se passer. N'a-t-il pas connu les ravages des guerres de religions, qui ont laissé des traces bien visibles dans notre histoire française ?  Et je ne trouve pas très sain de faire la guerre aux voiles, comme par exemple dans le sport (alors que les sportifs eux-mêmes ne sont pas d'accord sur le sujet,  et en arrivent à se foutre sur la gueule entre eux) sous prétextes de massacres (Bataclan, Stade de France, etc). Car cela revient indubitablement à voir un terroriste derrière chaque musulman. Je n'aimerais pas l'être en ce moment. Quel poids fort pesant,  quelles turpitudes de toutes sortes (et jusqu'aux fausses pénuries d’œufs !!!) on me ferait porter ! Aujourd'hui, on parle ouvertement et sans aucune  honte, dans tant et trop de médias phagocytés par Bolloré,  des musulmans comme de l'ennemi intérieur qu'était le juif dans les années 1930... En fait-on tout autant pour les autres militants religieux radicaux ? Civitas, pour seul exemple, a-t-il été tout autant brocardé et pourchassé ? Les prières de rue, quand elles sont catholiques, sont-ils autant bannies de la voie publique ? Les élus de premier plan s'abstiennent-ils de porter des signes ostensibles de leur appartenance religieuse ? A toutes ces questions, la réponse est non, ce qui marque factuellement le deux poids deux mesures de la manière dont sont traitées les religions en France. Et je m’étonne que cette haine des musulmans puisse ainsi constituer une vitrine tout ce qu'il y a de plus officiel puisque le ministre de l'Intérieur français en a été l'un des chauffeurs de salle. On connait son positionnement extrêmement droitier et ses déclarations provocatrices ouvertement racistes, dont on s'étonne qu'elles puissent exister sans la moindre sanction d'aucune sorte. Cela fait dire à beaucoup  (et comme je les comprends et partage leur avis ) que l'extrême droite est DÉJÀ arrivée au pouvoir et qu'il n'y a pas besoin d'attendre 2027 pour cela... Si Marine Le Pen n'est pas déclarée inéligible, ce dont je me féliciterais haut et fort bruyamment... si tel était également le cas de son clone. 

 Aussi, connaissant Retailleau, comme je connais également Valls, je n'ai pas été très étonné de la tournure de cet événement si peu ragoutant :

source


Les déclarations bien dégueulasses n'ont cessé de s'y succéder : 

« Ce soir est un soir d’espoir qui ne retombera pas », veut-il croire, proposant d’en faire « le serment du Dôme : ne jamais rien céder face à l’islamisme parce que la charia a trop souvent prospéré dans l’omerta » 
 
  « Une autre forme de djihadisme, c’est l’entrisme : un islamisme à bas bruit, rampant... »
 
 Et cet islamisme a pour lui un visage : celui de la femme voilée, figure qui sera, avec les Insoumis, l’autre cible principale de cette soirée d’un racisme parfaitement décomplexé. « Le voile est un vrai marqueur de la soumission » (Retailleau)
« La France est fragile... Elle risque de basculer via l’islam dans une sorte de théocratie », prédit-elle, avant de lancer : « La lutte contre l’islamisme, c’est un combat à la vie à la mort, c’est nous ou eux. » (Noëlle Lenoir, ancienne ministre de Jacques Chirac)
Il manquait quelque chose [aux Palestiniens] pour être à égalité avec les Juifs, il leur manquait un génocide. (Éric Danon, ex-ambassadeur de France en Israël)
 
Et bien si, Florence :  tu es raciste et islamophobe. Soigne ta haine, ça urge. 
 
Et pour ma part, j'ai décidé de prendre le maquis, face à des gens comme toi, un peu trop bruyants à mon goût en ce moment... 
 
 J'avoue leur préférer largement un Nicolas Hénin,  qui lui sait et pour cause de quoi il parle... et ne se laisse pas dicter sa conduite et son idéologie par les stigmates d'un choc post-traumatique. Je dis ça, je dis tout.
 
 

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 Troisième volet de ce triptyque représentant le paysage de la société française actuelle, sous l'angle de son islamophobie manifeste, n...