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Il n'a pas encore volé celle des pancartes toponymiques de sa ville de prédilection. Mais les lettres U commencent à manquer cruellement au dessus des devantures des commerces du fief de Bayro, à qui l'illustre monte en l'air n'a toujours pas volé son u, non plus, hélas. Un manque de témérité ?
Je me demande en outre, tout à fait sincèrement, ce qu'il peut bien en faire, de tous ces U escamotés... Une frise de ce genre, pour égayer son intérieur d'une fantaisie sans pareille ?
UUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUU
... à moins qu'il ne soit forgeron et fabrique une grille, avec tous ces u, soudés entre eux ?
... Ou peut-être est-ce un artiste qui se plait à sculpter la sensation des passants, lesquels s'interrogent encore sur la raison de cet étrange larcin, qui se répète, sans que son auteur ne soit jamais appréhendé. Leur interrogation sans réponse, tout comme la mienne, est en réalité son œuvre, dont il est le seul à jouir en son for intérieur...
Mais pourquoi il, plutôt qu'elle ? Et après tout, peut-être aussi sont-ils plusieurs, ces voleurs/ses qui agissent en bande organisée, à la mode innocente de leurs homologues du front de libération des nains de jardin, dont j'ai tant rêvé de faire partie, autrefois, en bon anarchiste que je suis.
Ce ou ces voleur/s/ses de U ont bien raison : libérons les U de l'injuste tyrannie qui consiste à les emprisonner parmi d'autres lettres qui n'ont pourtant pas son insigne honneur : celui d'égaler ce lumineux absent sans lequel elles ne sont rien.
Et à bas la police ! 😉
(de caractère, pour les mal-comprenants).