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Meurtre d'Hichem Miraoui : Retailleau, cet immonde pompier pyromane

 Qu'a-t-il donc bien pu se passer de fondamental, de si différent,  dans l'histoire que je vais évoquer ci-après, pour que le système judiciaire réagisse différemment des épisodes précédents, tout aussi tragiques ? Car des meurtres ou des tentatives d'attentat sur le même registre de haine raciste, j'en ai connu toutes ces années où j'ai largement documenté le phénomène préoccupant du terrorisme d'extrême-droite sur mon précédent blog.

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 Pourtant, le parquet antiterroriste a jugé le mobile de la haine raciste suffisamment sérieux sur le fond de cette affaire qu'il s'en ait saisi, c'est dire assez que cela devenait incontournable. Car il se saisit fort rarement dans ce genre d'histoires. je n'ai même pas connaissance d'autres précédents, alors que je m'intéresse au registre politico-judiciaire sur le sujet de manière très précise, attentive et durable.Il ne s'était par exemple pas saisi de l'affaires dite "des noyés de la Deûle". Et pourtant... Il y avait matière à. Bref. Venons en à l'affaire qui nous préoccupe aujourd’hui. 

Tout s'est passé à  Puget-sur-Argens, dans le Var... Comme par hasard. Je connais assez bien en effet ce terreau sudiste particulièrement fertile pour les idées et les élus d'extrême-droite,  dont c'est un fief historique indubitable, et cela de manière durable. Aussi,  le meurtre raciste de ce Tunisien de 46 ans, survenu dans la nuit du samedi 31 mai au dimanche 1er juin dernier est-il d'autant plus prévisible, mais néanmoins tout aussi insupportable. Car une vie en vaut une autre, et j'ai toujours été estomaqué par le deux poids deux mesures qui règne dans notre pays en matière de traitement de l'information quant aux meurtres et aux affaires de terrorisme, selon que la ou les victimes sont  noir(e)s, blanc(he)s ou d'une autre couleur de peau,  d'une autre religion que celle qui a l'hégémonie en France, semble-t-il, au prix de lourdes discriminations qui me sont intolérables. 

 Si l'on met bout à bout l'ensemble des pièces du puzzle qui constituent le  contexte actuel en matière de discriminations négatives,  on ne peut pas dire mieux en effet que ce qu'exprime l'avocat de la victime,  Mourad Battikh ici : 

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 Le meurtrier ne s'est en effet pas caché de son mobile raciste, et l'a martelé dans 3 vidéos dont je préfère ne surtout pas avoir connaissance. Pas besoin de cela pour me faire une idée de l'état d'esprit de ce charmant pugétois.

 

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Les voisins le connaissaient visiblement tout aussi bien que sa victime pour ses propos habituellement peu amènes envers les non-européens", doux euphémisme pour ne pas employer le vocabulaire dégueulasse caractéristique de ce genre d'individus. 


 Aussi, comment peut-on prendre connaissance du message de ce ministre de l'Intérieur si peu suspect d'humanisme qu'est Bruno Retailleau sans s'étrangler de stupéfaction ? 

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 La vie et l’œuvre de Retailleau, surtout depuis son accession au trône suprême tant convoité par l'extrême-droite dont il est très certainement, parlent pour lui bien mieux que je ne saurais le faire,  malgré la qualité et la fréquence de mes archives sur ce triste sire. Ce sale type est un hypocrite, et quand on est en responsabilité, les mots ont un sens, et sont porteurs d'actes. Celui-ci en est un, dans sa traduction la plus dépouillée de tout artifice de langage. Et j'ai honte pour lui. Répugnant. 

Post-scriptum : et maintenant, ça : 

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 Le Rn a changé, qu'on vous dit. Mouais. 

Et encore une autre pièce à verser au dossier : 

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 Au cas où vous auriez encore des doutes sur l'appartenance idéologique de ce meurtrier... 

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