Le titre original de cet article était précisément Variations autour d'une insignifiance médiatique... exacerbée par la vacuité intellectuelle d'un "auteur" qui se complait dans une victimisation d'autant plus grotesque qu'elle s'affranchit de ses conditions matérielles d'existence (mais ça ne rentrait pas dans la fenêtre de tir)
Je ne comprends même pas que quiconque sur cette terre, je veux dire du genre qui possèderait une once de lucidité, puisse se piquer d'écrire un livre sur un tel non événement. Serait-il donc signifiant pour lui seul, au détriment des autres, dont il capte la lumière médiatique si indument, lui qui m'apparait si peu qualifié (et je connais mon sujet : je fus visiteur de prison) pour se prévaloir des éventuelles "vertus" (si tant est qu'il puisse y en avoir) d'un emprisonnement qui fut si court ?
Pire, je considère qu'il faut que son auteur s'affranchisse de toute éthique personnelle pour commettre pareille indécence.
Car voilà donc un sale type, quand bien même et précisément parce qu'il fut président d'une autrefois "république", qui après avoir été placé sous bracelet électronique dans une autre affaire, a été emprisonné pendant une si courte période qu'on peine à en déceler le moindre sens pédagogique (1), tant celui-ci lui fut clément en raison de son statut particulièrement protégé, en quartier VIP. La seule souffrance qu'il puisse revendiquer résiderait éventuellement dans ses douleurs intestinales, car pareil régime en mettrait à mal plus d'un, si ce qu'on lit ici est vrai. (on ne rit pas).
Il est tout de même bon de rappeler comme cela en passant pourquoi cet homme qui s'est illustré par son sens si personnel des affaires de l'état - qu'il avait tendance à confondre avec d'autres plus personnelles - a atterri ici. Cela n'a rien d'une injustice, contrairement au storytelling qui est en train de se broder actuellement par de savants communicants qui surfent sur la brume médiatique qui tente si honteusement de nous enfumer tous. Lui et ses semblables s'arrogeraient-il le droit de rejeter, comme d'autres dans le camp des extrémistes religieux, la justice des hommes pour se revendiquer plutôt de celle d'un dieu qui n'existe pas ? Car les instance judiciaires ont tout de même clairement démontré, et ça n'a rien d'un détail de l'histoire, qu'il était coupable d'association de malfaiteurs dans le cadre du financement libyen de sa campagne de 2007 (voir détails ici).
Alors, excusez-moi du peu, mais le compte n'y est pas. 20 jours de prison pour une telle vie d’ignominie, d'une particulière malveillance, pour quelqu'un qui précisément estimait qu'il n'y avait pas de châtiment assez dur ni assez long pour les voyous, alors qu'il en indiscutablement un lui même actuellement, voilà qui n'apparait guère suffisant. En tous cas, et c'est le sens de mon propos et nul autre (la justice a tranché), insuffisant pour s'arroger le droit d'écrire un livre. Car dans ce cas, que pourraient nous dire de plus sensé, signifiant, et caractéristique, d'autres détenus condamnés quant à eux et pour de bon à de longues peines ? Ils seraient à mon sens mieux fondés à écrire comme je l'écrivais ici plus brièvement une encyclopédie ou un roman à tiroirs sur la vie en prison, tant elle recèle de faces sombres... que la lumière entre deux barreaux ne parvient pas à éclairer.
Sarkozy n'ajoute rien, si ce n'est du ridicule, et de l'absurde.
Et ceux qui achèteront son livre sont complices de cette vacuité communicante si monstrueusement amorale. Les victimes de l'attentat du DC-10, le 19 septembre 1989, apprécieront pareil cynisme qui me donne personnellement envie de vomir.
(1)... par delà la jouissance que cela nous procure en raison de sa particulière dégueulasserie, en référence à son comportement et à ses propos qui ont tant abaissé la fonction présidentielle, de manière inédite, au point qu'on puisse dater un tournant historique en la matière avec une précision scientifique !

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