#Tondelier ? Plus qu'une veste verte : une couverture (rouge ?).

 

Photo de la série Netflix : "The Witcher".

Hier, Marine Tondelier a été réélue Secrétaire Nationale des Écologistes. Une victoire que la plupart des médias mainstream se sont empressés de qualifier d'   "écrasante et sans surprise", comme le très convenu journal Le Monde.  

Il faut dire à leur décharge qu'elle l'a remporté avec 73 % des voix face à 3 concurrents : l’ex-eurodéputée Karima Delli (13 %), le maire-adjoint de Paris Florentin Letissier (8 %) et l’adjointe à la mairie de Bordeaux Harmonie Lecerf-Meunier (6 %), proche de la députée Sandrine Rousseau. Le tout sur un total de 6 700 votants parmi les près de 14 000 adhérents appelés à voter.  Les médias ne se sont pourtant pas penchés sur ce problème : une telle abstention de près de 50 %, dans un parti que je connais pourtant si militant en général, voilà qui pose question. Pourquoi ? Le résultat était-il si vraisemblablement couru d'avance ?

 En effet, Marine Tondelier avait de sérieux atouts :  forte de plus de 2 500 soutiens avant même l'expression des suffrages, elle pouvait se vanter d'avoir obtenu le soutien des maires des grandes villes écologistes  que sont Bordeaux, Strasbourg et Lyon. Elle était également soutenue  par les ex-candidats à la présidentielle Yannick Jadot, Noël Mamère et Eva Joly. 

Mais les envieux n'étaient pas avares de critiques plus ou moins méprisantes, sexistes, ou carrément hostiles, sentant bon comme il se doit (je connais mon sujet) l'anti-gauchisme (très) primaire :

  "C’est digne de LFI. Celles et ceux qui n’ont pas soutenu Tondelier peuvent tranquillement abandonner leurs ambitions législatives ou partir ailleurs" (source)

Cette critique n'est pas anodine. Plusieurs critiques en interne dénoncent en effet un alignement qui serait trop marqué sur LFI, tout comme le font d'ailleurs certains caciques du PS à propos de Faure.

D'autres attaquaient frontalement une ambition personnelle qu'ielles estiment démesurée : 

 "Marine Tondelier élimine les gens pour être la seule candidate possible en 2027" (source)

Ces critiques internes, bien visibles dans la plupart des médias,  l'accusent d'avoir verrouillé le parti, d'avoir mal géré l'affaire Julien Bayou, et lui reprochant l'échec cinglant des élections européennes (source)

Autre critique qui revient régulièrement :

 Ses opposants ont dénoncé ces dernières semaines une récente modification des règles électorales, visant à les simplifier, mais qui au final est apparue, selon eux, très complexe et surtout destinée à servir la secrétaire nationale. (source)

 Médiapart quant à lui crie haut et fort comme à son habitude qu'il lui manque un programme... Rien que ça. Le baiser de Judas.

En tous cas, la palme du meilleur jeu de mots est attribuée à... 20mns.fr, qui sous-titre avec ironie  que Marine Tondelier ne s’est pas pris une veste. C'est drôle... (presque). 

Et encore, dans cette couverture de la presse nationale sur le sujet, je vous ai épargné les détails et les lieux communs, entre "celle qui a explosé médiatiquement (même source) et la fameuse veste verte qui a fait son symbole, sur laquelle s'essaient sans guère de talent des journalistes plutôt paresseux. Trop facile...

Dernier détail, qui ne veut peut-être rien dire pour vous mais pour moi veut dire beaucoup compte-tenu de la nature de mon combat : en préparant la revue de presse pour la nécessité de ce billet, je note que Marine Tondelier est toujours sur X, le réseau social du fasciste Musk, dont je me suis exfiltré, non sans raisons.

 

source

 Un très mauvais point pour celle qui se pose en adversaire de l'extrême-droite. Un peu de cohérence ne saurait nuire...

Et qu'on n'aille pas me rétorquer avec l'argument fallacieux des nécessités de communication. C'est un choix. Il y en a d'autres...