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Devant cette information, on ne peut que se mettre en rogne devant tant d'inconséquence de nos politiques, qui pour la plupart, tout comme la société civile en général d'ailleurs, pensent que les préoccupations environnementales sont l'apanage de quelques irréductibles écologistes radicaux, auxquels on accole généralement le disqualificatif de bobos. Quand on n'a pas la mémoire courte, on se souvient en effet que certaines personnalités politiques de premier plan ont cru bon d'aller jusqu'à s'abaisser à utiliser l'expression contestable de "khmers verts", voire même - honte de rien - de djihadistes verts.
Pourtant, devant tant d'obstination de nos dirigeants, comment ne pas réaliser que notre civilisation est en train de foncer dans le mur en klaxonnant ? Tous les indicateurs - faune, flore, qualité de l'eau, atmosphère, sont au rouge, et notre environnement est de plus en plus dégradé au point de menacer notre survie même. Partout, le réchauffement climatique est une réalité, les glaciers et les icebergs fondent à vue d’œil, et certains pays dans le monde manquent de plus en plus cruellement d'eau.
Pourtant, aucun programme politique n'est véritablement offensif, ambitieux, et à la mesure des enjeux, planétaires, en la matière. Même les mesures les plus limitées, comme les ZFE que j'évoquais ici dernièrement, sont purement et simplement remises en causes sans solution de remplacement, en dépit du moindre bon sens. J'ai rarement vu dans ma vie une telle absence d'ambition politique en matière de défense de l'environnement.
Voilà une constatation qui n'empêche nullement le président (LR) du département du Rhône, Christophe Guilloteau, sans honte aucune, de couper toutes les subventions des associations France Nature Environnement, Anthropologia et la Ligue de Protection des Oiseaux, en les traitant qui plus est par le plus grand des mépris. Leur seul tort ? Souligner l'impact écologique négatif d'un projet du département :
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Devant l'inaction manifeste des pouvoirs publics, une autre problématique vient se superposer à celle de la dégradation environnementale qui s’accélère : celle des victimes de l'éco-anxiété, qui répond en miroir, comme rongée par l'impuissance devant tant d'absence de raison et de sens commun...
"Un enjeu de santé publique"
"Vu l’ampleur de ces chiffres, l’éco-anxiété peut être considérée comme un enjeu de santé publique", assure l'Ademe, qui précise qu'"aucune catégorie sociodémographique n’est épargnée par l’éco-anxiété". Les femmes sont en moyenne plus éco-anxieuses que les hommes. Néanmoins, les hommes sont plus susceptibles de présenter une symptomatologie sévère, au-delà du score de dangerosité, poursuit l'étude. (source)
On est loin du discours ambiant sur les prétendus "danseurs aux pieds nus" (pour lesquels j'ai quant à moi davantage de considération), les "khmers verts" et autres "terroristes écologistes"...
Le souci de la dégradation de notre environnement est une inquiétude tellement partagée qu'elle devrait en devenir en effet un autre sujet de préoccupation, par simple considération de la détresse humaine, et en effet un enjeu de santé publique. Mais encore faudrait-il que nos politiques s'en émeuvent pour de bon... Et ça, c'est une autre paire de manches. N'attendons rien d'eux. Agissons.
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