Je souris, non sans ironie, en regardant le titre de ce billet de blog. Car les notions de patrie et son corollaire, la nation, me sont littéralement étrangers : je suis anarchiste, et No Border. Le patriotisme est d'ailleurs pour moi une forme de crétinisme idéologique, comme je l'écrivais ailleurs...
J'ai toutefois choisi cet intitulé tout simplement car même selon les "propres" codes de ces gens là, leur logique et leur système de pensée étriqué, l'incohérence est totale. "Faites ce que je dis, et pas ce que je fais..."
Je veux ici faire référence à ce curieux choix éditorial de la fachosphère, via la maison Fayard, dont Bolloré est indéniablement le grand argentier, lui qui imprime une orientation idéologique très spécifique à tous les médias sur lesquels il met la main pour servir les intérêts de son projet identitaire.
Cette fachosphère franchouillarde a donc choisi comme tête de gondole une certaine personne qui ne nous est pas inconnue : l'ex-directrice de Russia Today, Xenia Fedorova. (Sur Russia Today, déjà un lourd dossier... En gros, une chaîne de propagande de la doxa Poutinienne, interdite en France pour de très bonnes raisons).
Se parer des vertus de la liberté d'expression pour la desservir si constamment, en fonction des intérêts qu'elle défend, que l'on connait, voilà qui n'est pas sans humour. La même liberté d'expression pour les nuls que celle du trumpisme, qui consiste à faire taire tout ce qui les dérange ? Nul n'est dupe. C'est encore Libération qui en parle le mieux :
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Comme c'est l'habitude chez ses amis de la fachosphère hexagonale, Madame se pose en victime de la liberté d'expression. En paradant donc à l'occasion de sa tournée promotionnelle sur le JDNews ( dont j'évoquais la Une immonde ce matin,) propriété de Bolloré, CNews, C8, Canal+... What else ?
Même Le Monde s'en émeut :
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" Trois ans après l’arrêt de la chaîne financée par le Kremlin, sa dirigeante refait surface dans les médias détenus par le milliardaire breton Vincent Bolloré, où elle porte la parole de Moscou."
Bien résumé.
Et donc, n'y a-t-il pas un paradoxe certain, de se référer à un système de pensée identitaire, nationaliste, patriotique, et à importer de tels "talents" si indéniablement acquis à la cause discutable de l'ennemi, en période de guerre avec l'Ukraine, et alors même que le média auquel elle appartenait a été interdit en Europe depuis le 2 mars 2022 ? J'attends qu'on me démontre que cette personne aurait renoncé à sa filiation spirituelle éminemment discutable, qui fait selon les mots mêmes des nationalistes le jeu de l'ennemi... Un exemple récent pour vous mettre sur la voie de sa "repentance" : même le réseau X est obligé d'en convenir, c'est dire assez :
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Mais qu'on ne me prenne pas pour ce que je ne suis pas. Je comprends fort bien que les bas de plafond de chez nous soit en admiration devant un personnage qui leur sert d'exemple puisqu'il obéît aux mêmes fondements idéologiques qu'eux. L'admiration béate de l'imbécile satisfait qu'un autre imbécile droit dans ses bottes comme Poutine, plus puissant qu'eux, réalise leurs idéaux bien vomitifs, en somme. Qu'on ne m'empêche pas cependant de me montrer un peu taquin en soulignant ostensiblement l'un des paradoxes de ces gens là. Déjà, Marine Le Pen qui va chercher des financements auprès de la Russie ou des Emirats arabes unis, cela m'avait bien amusé, pour les mêmes raisons... Alors pensez-vous, je n'allais pas résister à la tentation de leur mettre le nez dans leur propre caca.
Mais qu'on n'aille pas nous dire que l'on ne savait pas : la galaxie de Bolloré défend des intérêts ennemis. Fin du game.
Sur le sujet, lire aussi cet article des amis de Street Press.
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On y apprend notamment cette heureuse issue judiciaire, qui n'est pas sans lien avec notre sujet du jour. Jugez plutôt :
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