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Nicolas Bedos, un violeur comme les autres ? #VSS, chapitre 2.

 ATTENTION : je vais vous annoncer ci-après une violente lapalissade. (A moins que ce ne soit une tautologie ou un truisme ? ;)

A écouter et à lire tout ce que je vois sur les internets et dans les médias actuellement,  il m'apparait clairement que la notion de justice n'est pas tout à fait la même selon que l'on soit une vedette des plateaux de télé et de cinéma,  ou Robert,  et encore moins Mohamed ou Abdallah au café du coin ou à la supérette du quartier. Le traitement médiatique n'est un peu trop visiblement pas tout à fait le même. Le climat que nous donne à voir le petit monde du PAF, du cinéma français ou de la "culture" parisienne n'est pas vraiment très glorieux. je dirais même plutôt répugnant. Pourtant, le prestige que continue à susciter ces gens là est bien réel, et m'insupporte au plus haut point. De quoi illustrer assez caricaturalement la célèbre sentence "selon que tu seras puissant ou misérable etc"... 

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Voilà qui fait sens. La Peste en question, on la connait. C'est celle du virilisme, du patriarcat, et de ces comportements de prédateurs horriblement banalisés par une société qui va mal. Très.  Je pourrais me contenter après tout de cette seule entrée en matière pour clore le chapitre des VSS, un thème déjà abordé ici sur un autre angle : celui des prédateurs youtubeurs.  Mais je cèderais ainsi à ma paresse, cela ne serait pas sérieux, ni à la hauteur de l'ampleur du désastre...

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  J'entends en effet de plus en plus de personnes s'effrayer des conséquences du phénomène MeToo, ne cessant de seriner haut et fort à qui veut bien l’entendre que ce serait précisément Too Much. Et bien non. Je m'inscris en faux contre cette tendance fâcheuse, de nature à relativiser précisément les VSS, qui sont une réelle violence envers leurs victimes, qui se retrouvent ainsi niées et humiliées par ce relativisme même, qui m'est insupportable. Et plus l'auteur d'agressions sexuelles ou sexistes est connu - en vue comme on dit -  et puissant, plus son comportement de domination peut se voir et se retrouver impuni. Un déni de justice absolu, qui constitue une violence supplémentaire faite aux victimes. C'est inadmissible.

Je vais donc prendre pour exemple la condamnation  récente d'une personnalité bien connue à toute fin d'édification des masses populaires... ou pas (je ne sais pas qui me lit). Il s'agit en l'espèce de Nicolas Bedos, que l'on présente généralement comme metteur en scène, scénariste, réalisateur, acteur et humoriste français.  Rien que ça. Et bien sûr, le fils de l'humoriste Guy Bedos. Et il se trouve que l'important Monsieur vient de faire l'objet d'une condamnation judiciaire sur laquelle je ne m'étendrai pas, n'ayant aucune compétence d'ordre juridique ou judiciaire. 



L’acteur et réalisateur Nicolas Bedos a été condamné, mardi 22 octobre à Paris, à un an de prison, dont six mois avec sursis probatoire, et à une obligation de soins pour des agressions sexuelles sur deux femmes commises en 2023.[...] Le tribunal correctionnel a aussi prononcé une obligation de soins addictologiques et psychologiques, une interdiction d’entrer en contact avec les deux victimes, et demandé l’inscription de l’acteur au fichier judiciaire des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais). Il a par ailleurs ordonné que la partie ferme de la peine à laquelle il a été condamné soit effectuée à domicile, sous surveillance électronique. Sur l’ensemble de ces dispositions, le tribunal a ordonné l’exécution provisoire, c’est-à-dire applicable immédiatement.

 Il a été déclaré coupable pour des faits qui se sont produits en 2023 : une plaignante accusait le réalisateur de s’être dirigé vers elle, tête baissée, avant de tendre la main droite au niveau de son sexe, par-dessus son jean, dans la nuit du 1er au 2 juin 2023. Pendant l’audience, la plaignante, très émue, avait raconté la soirée, des sanglots dans la voix. « J’ai vu qui était cet homme, ses yeux m’ont fait peur », avait-elle déclaré. Une autre plaignante, serveuse dans un bar parisien, avait raconté au tribunal que M. Bedos l’avait attrapée par la taille et embrassée dans le cou dans la nuit du 11 au 12 mai 2023, alors que ce dernier était ivre. (source)
... et voilà ce qu'une certaine personne assez médiocre et méprisable, qui tend un peu trop à tenir le crachoir dans certains médias en dépit du peu de hauteur de se pensée comme du comportement exécrable dont elle fait preuve, et cela depuis tant et trop d'années. J'ai nommé Babeth Lévy de Causeur, cet immonde torchon ouvertement islamophobe et raciste,  quand ce n'est pas homophobe, comme je l'ai déjà évoqué à bien trop de reprises ailleurs.  Regardez donc comment elle considère cette histoire : 

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 J'ai bien une hypothèse qui pourrait expliquer cette réaction minable, mais je préfère me taire ici. ça vaudra mieux. je pourrais devenir vulgaire. (Et pourtant, je ne bois plus, depuis longtemps... ).

Un autre exemple de ce relativisme insupportable  nous est apporté par la propre avocate du condamné médiatique : 

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 Mais on pourrait se dire qu'après tout, elle, elle ne fait que son métier... Bref. Passons.


On pourrait aussi se la faire à la façon Press People, comme ici, en citant Elsa Zylberstein, l'une de ses anciennes compagnes :


 

.... Mais vous ne devriez pas lire Gala. ça ramollit le cerveau. Quant à moi, je tiens à rappeler certaines (autres ; ) évidences, en lecteur averti : 

 

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 Mais je dois probablement faire partie de ces "féministes en carton" dont parle cette épouvantable républicaniste qui, comme son appartenance idéologique l'indique, ne peut pas s'empêcher, décidément, de tout rapporter à l'islamisme radical, une obsession dont on se demande vraiment ce qu'elle vient faire ici : 

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Au risque de parodier une célèbre formule de Clémenceau, j'en terminerai (provisoirement, il y aura un 3ème chapitre, éminemment nécessaire) par une autre : je pense sérieusement à la lecture de ces réactions affligeantes que le féminisme est une affaire trop sérieuse pour la confier aux seules femmes.  Surtout quand certaines intègrent si aisément une telle culture du viol, une telle vision patriarcale, qui minimise à ce point le fait qu'un homme vous mette la main sur la vulve, même à travers votre jean, sans le moindre consentement d'aucune sorte de votre part. Car ce n'était pas seulement, comme le colportent les défenseurs de ce sale type, une  simple affaire de bisou volé...  A l'époque du procès de Mazan, c'est particulièrement anachronique et malvenu. Ces gens sont passés de l'autre côté de l'Histoire. Ce passé devrait être révolu. On s'y emploie. Tous selon nos moyens, nos outils, et nos convictions.


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