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j'avoue avoir pris du temps avant de me résoudre à écrire ce billet d'humeur. A quoi servirait-il donc d'ajouter quoi que ce soit qui ne soit vain au brouhaha médiatique actuel ? La trêve des vacances estivales (elles se sont très bien passées, merci) a contribué il faut l'écrire aussi à cette prise de distance éminemment nécessaire et salutaire.
Mais j'avais trop de choses à évacuer, entre colère et renoncement, puis remobilisation, questions sans réponses, pression subie sous le coup d'un sentiment d'injustice profond, et sa conséquence logique, une volonté de révolte. Tout cela pour aboutir à cette question, que bien d'autres que moi je suppose se posent en ce moment inédit de notre histoire commune, assistant impuissant à la volonté d'un seul, tout le contraire de l'esprit démocratique :
A quoi sert-il en effet de voter dans le contexte actuel ?
Il est évident en effet que Macron n'a que faire des résultats des élections, et qu'il cherche à gagner du temps pour ourdir dans les coulisses un plan de nature à permettre la poursuite d'une politique destinée tout particulièrement à ceux dont il défend si bien les intérêts à court terme : les plus aisés. Les JO, largement instrumentalisés par le pouvoir, ont largement contribué à retarder la nomination d'un premier ministre et de son gouvernement. Et l'on est en train d'assister à un véritable hold-up démocratique dans lequel, pour la première fois depuis l'histoire de la cinquième république, le Président refuse les résultats des urnes, et cela m'est insupportable. Pendant que la première ministre désignée par le NFP bat la campagne avec une véritable pugnacité digne de respect, on cherche un nom qui permettrait de sauver la face tout en ne rompant pas trop avec l'orientation libérale droitière d'avant, celle qui pourtant précisément a été rejetée par les électeurs. On nous balance à la figure des personnages qui font injure à notre choix comme à notre intelligence. Nous avons une mémoire. Cazeneuve a du sang sur les mains. Ces gens sont si peu de gauche que j'ai concocté précisément à leur intention le néologisme de fauxcialisme. Les replacer au pouvoir serait contraire aux choix qui ont été exprimés dans les urnes, et donc antidémocratique dans la mesure où ils perpétueraient une orientation politique expressément rejetée par la majorité des électeurs.
Dans ces conditions, avoir pris son courage à deux mains pour sortir de sa position idéologique mûrement réfléchie, qui suscite tant d'incompréhension générale de la part de ceux qui ne se sont pas penchés sur le sujet de l'Anarchisme ... pour en arriver au point de départ, quelle belle évolution ! De quoi me conforter pendant encore longtemps dans mon opinion que voter ne sert pas/plus à grand chose. Surtout quand j'observe ceux qui ont été battus dans les urnes se permettre le toupet de dicter à la majorité le choix du premier ministre, qui traditionnellement a toujours été choisi au sein du parti vainqueur des élections législatives. Il serait assez stupéfiant que ce ne soit pas le cas à présent. Un déni de démocratie majeur !
Ne reste plus dans cette histoire qu'un seul acquis pour l'instant : avoir permis modestement de faire reculer avec nombre d'autres le spectre du pire : l'extrême droite et ses idées rétrogrades et inhumanistes.
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