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A l'Assemblée Nationale, du macronisme jusqu'à l' écœurement

Alors que les dernières élections législatives, anticipées par la volonté d'un seul pyromane,  ont exprimé une volonté d'effacement du macronisme et de ses grossièretés antisociales, à l'Assemblée Nationale, par contre, plus ça change, plus c'est la même chose. On prend la plus médiocre et on recommence...

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Beaucoup connaissent les liens particuliers qui unissent cette personne particulièrement malveillante, à l'absence totale d'éthique personnelle,  et l'extrême-droite dans l'hémicycle. On sait aussi à quel point elle voue davantage de haine à la gauche qu'à l'extrême droite qui, visiblement, ne la dérange pas outre mesure... 

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Aussi, il est particulièrement choquant d'observer que quelqun.e dont la fonction est d'assurer une certaine forme d'équilibre au sein de l'Assemblée Nationale soit d'un tel parti pris. 

Et encore plus choquant, la manière et le contexte dans lequel Yaël Braun Pivet a été élue... Franchement, l'esprit démocratique n'y gagne pas vraiment. D'autant plus si l'on considère cette aberration (constitutionnelle, vraiment ?) qui laisse apparaitre parmi ses électeurs une insupportable confusion des genres. 

 

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Peut-on à la fois être député et ministre ? Juge et partie ? Sans compte (ou plutôt si) que lorsqu'il y a 12 voix d'écart entre la gauche et la droite, et que 17 ministres s'autorisent malgré cette honteuse confusion des genres à voter pour l'une des leurs, franchement, ça fait tache. 

 

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Car cette élection ne représente vraiment pas le résultat des élections législatives, contrairement à ce qui se pratiquait autrefois. Le respect des usages républicains revendiqués par les mêmes, c'est seulement quand cela les arrange ?  Doit-on vraiment rappeler que bien davantage de députés de l'ancienne majorité présidentielle que de députés du NFP doivent leur salut uniquement à l'attitude désintéressée de notre part qui a consisté à nous désister en faveur des mieux placés au deuxième tour pour faire barrage à l'extrême droite ? Le fait est que pour nous remercier, la droite macroniste nous a craché à la figure en nous insultant tous les 4 matins, se montrant bien plus haineuse à notre égard qu'envers l'extrême droite... Jusqu'à l'ignoble Darmanin qui joue les bravaches en bras de chemise dans l'hémicycle, pourtant lui-même élu grâce à ce désistement dont il s'affranchit bien allègrement... Une crapule absolue. 

Mais ce spectacle grotesque ne s'arrête pas là. Au lever de rideau, on apprend le lendemain que l'élection du bureau de l'Assemblée Nationale est entaché par une affaire de bourrage d'urne : il y a dix bulletins de plus que le nombre de députés... Une véritable pantomime du plus mauvais goût, jusqu'au bout. Pourtant, contre toute attente, Yaël Braun-Pivet n'a pas jugé utile de diligenter une enquête pour connaitre le détail de l'origine de cette fraude. Quand on sait que lors du dépouillement, seuls des assesseurs d'Ensemble et du RN étaient présents, il y a de quoi se poser des questions. Mais la réponse n'arrange visiblement pas l’intéressée, bien loin d'assumer ses responsabilités dans cette affaire. 

On sait maintenant que derrière les 13 voix d'écart qui ont permis l'élection éminemment contestable de cette petite peste, non seulement il y a ses petits copains ministres, mais également un e petite combine accord secret entre Attal et Wauquiez... 

 

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J'ai lu et entendu ici et là qu'il s'agirait d'une alliance contre nature. Outre le fait que cette expression comporte des relents assez nauséabonds de l'imaginaire collectif, elle est fondamentalement fausse : Le macronisme est essentiellement de droite, et bien de droite, comme toutes leurs actions l'ont amplement démontré. Je sais bien que le storytelling macroniste a prétendu au dépassement de clivages rétrogrades, et n'être ni de droite ni de gauche, en mêlant soi-disant les uns et les autres, surtout lors du premier mandat présidentiel. Mais cela n'est à mon sens qu'une fable, et le deuxième mandat a bien souligné l'imposture de cette assertion là, qui ne résiste pas à l'épreuve des faits.

 Et la suite de l'épisode de cette dissolution risque fort de nous navrer davantage, elle qui a permis à l'extrême droite de faire une percée historique à l'Assemblée Nationale. 126 députés + 17 apparentés de Ciotti, ce n'est pas rien ! Et ce détail de l'Histoire aura très certainement son importance dans la suite des événements. Leur pouvoir de nuisance est en effet à présent incontestablement surmultiplié. Car comme l'histoire de la Loi Immigration l'a amplement démontré, il  y a davantage de connivences idéologiques entre la droite, même macroniste, et l'extrême droite, qu'avec la gauche, c'est certain.

 Voilà qui nous prépare un futur pas franchement glorieux,  même si je n'oublie bien sûr pas qu'il faudra à présent compter également - et  de cela par contre je me félicite - sur la présence plus importante du Nouveau Front Populaire. Auquel je ne pardonnerai jamais de ne pas parvenir à dépasser ses intransigeances habituelles et ses querelles d'égos pour désigner un peu plus rapidement un premier ministre. Ce dont le camp présidentiel ne peut que se réjouir, tant ils jouent la montre pour proposer une équipe gouvernementale favorable à leurs seuls intérêts claniques. Le PS vient de lancer hier un ultimatum aux autres "forces de gauche". On verra ce que tout cela donnera. Mais j'avoue être bien pessimiste quant à la capacité des uns et des autres de sauver ce qui peut encore l'être. 

Ma seule consolation pour le moment est d'enregistrer l'absence totale de postes pour l'extrême droite, ce qui me va bien. Comme Braun-Pivet doit être déçue, elle qui dans la précédente composition de l'Assemblée Nationale s'était illustrée par l'attribution de 3 Vice-Présidences au Rassemblement National.... Je n'oublie cependant pas que leurs idées infusent tranquillement dans le camp présidentiel et dans la droite LR, sans que cela ne semble plus émouvoir grand monde, tant le racisme est si honteusement banalisé que l'on s'émeut davantage à présent qu'on ne serre pas la main à un militant d'extrême droite, donc raciste et xénophobe, fusse-t-il élu,  que de voir des députés qui n'ont nullement démérité se faire traiter comme des descendants d'esclaves qui auraient volé leur place... ou une artiste au talent unanimement salué se voir déprogrammée par la galaxie Bolloré, pour avoir osé contrarier son valet de pied. 


Sans parler de cet authentique nazi (oui, au XXIème siècle.. . bref) qui préparerait un attentat pendant les jeux olympiques, parce que ce si petit monsieur ne supportait pas qu'on porte atteinte à sa virilité, par porteur de flamme interposé..

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Ce pays part en vrille et j'en suis le sismographe, qui le regarde s'écrouler en grignotant des cacahuètes.

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