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L'héliotropisme du paysage médiatico-politique français me révulse, semaine 2 #Attal #ViolenceDesJeunes #Racisme #Palestine

 


 

 

 

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Pour faire suite à mon précédent billet (le premier d'une longue série, tant l'histoire se répète et ceux qui nous dirigent ont si peu de mémoire), la fascisation de notre pays s'est poursuivie à une vitesse inimaginable cette semaine. Pourtant, il n'a pas été porté à ma connaissance que le Rassemblement National et son clan lepéniste aient pris le pouvoir dernièrement... Mais c'est tout comme. Et pour moi comme pour d'autres qui espérons qu'ils ne le seront jamais, et qui s'emploient au quotidien à ce que tel ne soit pas le cas, les signes du désastre qui vient, qui est déjà là, commencent sérieusement à s'amonceler. Les mots, les éléments de langage, les leitmotivs et les misérables hochets de l'extrême-droite ne cessent d'être brandis jusqu'au sommet de ce pouvoir contaminé par l'idéologie fasciste et discriminante. Chaque jour, une nouvelle histoire vient tristement et brutalement nous le rappeler.

 Certain.e.s de nos voisin.e.s, de nos collègues de travail, de nos ami.e.s se sentent de plus en plus vivement de trop dans ce pays, en butte à des discriminations de plus en plus intolérables et ouvertes, visibles.    Ensemble, nous suffoquons tant l'atmosphère est irrespirable. 

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 Et pour ne rien cacher du museau de cette vermine qui souffle ses remugles putrides sur nos visages, j'en veux pour preuve cette interdiction quasi-systématique du moindre événement qui ressemble de près ou de loin à de la contestation, même légitime. 

Là, Laurent Nunez, le Préfet de police de Paris, interdit une manifestation contre le racisme et l'antisémitisme prévue demain. Il aura fallu que la justice rappelle le droit pour que celle-ci soit de nouveau autorisée...

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Là encore, on interdit sous la pression de la droite et de l'extrême-droite une conférence sur la Palestine. Malgré le peu de sympathie que j'ai pour son organisateur, je ne peux que déplorer qu'on associe un peu trop systématiquement pour que ce soit vrai les défenseurs des droits des palestiniens à de vulgaires antisémites... Ne peut-on pas à la fois condamner les actes de terrorisme du Hamas et l'extermination de milliers de palestiniens dont la plupart sont innocents des crimes du Hamas ?


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Autre exemple de l'extrême-droitisation de ce pays, le fait qu'on criminalise un peu trop vite les syndicalistes et les militants environnementaux, jusqu'à l'absurde... 

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Et puis, toujours cette semaine, il y a eu ce discours atterrant de Gabriel Attal, qui nous précipite deux siècles en arrière. Venant d'une caste arrivée en politique pour soi-disant incarner la modernité, les mesures annoncées par ce si petit premier ministre (et je ne parle pas là de la taille) ne me sont pas  clairement apparues comme particulièrement novatrices (et pour cause : comble du ridicule : une partie d'entre elles existent déjà!) :

Mention dans le dossier des fauteurs de trouble, parents plus durement sanctionnés, peines adaptées dès l’école primaire, internat pour les délinquants… Lors d’une longue prise de parole depuis Viry-Châtillon, théâtre d’un assassinat ignoble commis par des mineurs début avril, Gabriel Attal a annoncé une série de mesures visant à durcir le ton et à serrer la vis des mineurs.

Une série d’annonces qui a obligé  l’Unicef  France à sorir de son silence. Dans ce communiqué, signé de sa présidente, Adeline Hazan, cet organisme chargé de défendre les droits des enfants a exprimé « sa vive préoccupation à l’égard des mesures annoncées dans le discours de Gabriel Attal ». (source)

Un discours ultra-autoritaire, qu'on dirait venue du lepénisme,  qui ne résiste pourtant pas trente secondes à une analyse sérieuse. Car les chiffres, eux, ne mentent pas, et contredisent les vieux cons qui ne cessent de nous seriner que c'était mieux avant et qu'il y avait moins de violence... Ce qui est faux :  ils ne cessent de baisser, au contraire, ce qui démontre l'instrumentalisation éhontée et insupportable, à des fins politiques, pour faire du pied sous la table à l'extrême-droite.

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Aux discours amalgamants, aussi simplistes que ceux du "premier" ministre qui ne fait plaisir qu'à un certain électorat que je conchie, je préférerai toujours une analyse plus approfondie. Car en effet, comme il est dit ci-dessous, à qui cela profite, d 'après vous ?


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Ce qui relie le parti présidentiel, comme la droite à laquelle il appartient, jusqu'à son extrême, c'est à la foi le rejet des étrangers, une politique réactionnaire illustrée dans cette série de billets (on se souvient encore avec stupeur de cette loi de la honte sur l'immigration et du recul des retraites), et une haine inextinguible des gauchistes, au point que même le PS leur soit insupportable... 

 

Et pendant ce temps là.... 

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