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Depuis de nombreuses années, j'observe la manière dont les libertés publiques sont encadrées par l'Etat français, et ce qui me frappe, c'est l'étrange disproportion de moyens qu'il peut y avoir de la part des forces de l'ordre et de la justice en fonction de l’appartenance idéologique des "fauteurs de troubles".
je ne suis pas le premier à m'étonner de la disparité de traitement selon que le ou les auteurs seront de droite, d'extrême-droite, de gauche, d'extrême gauche ou de la gauche UHT ;) (une vieille référence de booomer, désolé). Et au sein même de cette étrange partialité de l'Etat, l'univers de la "gestion des troubles à l'ordre public" nous permet de rencontrer un ensemble disparates de phénomènes plus ou moins inquiétants ou sympathiques, selon qu'il s'agira de véritables milices fascistes qui peuvent de plus en plus régulièrement parader dans nos grandes villes sans être nullement inquiétées par la Police Nationale (normal, ils ont les mêmes idées), ou des agriculteurs qui incendient ou dynamitent des bâtiments publics... Le positionnement même des acteurs du "plus haut sommet de l'Etat" pose question, quand certains perdent tout sens commun en qualifiant ceux qui tentent de s'opposer à cette course folle qui engendre le réchauffement climatique et la détérioration indiscutable de nos milieux de vie d' "éco-terroristes", alors que la plupart des actions constatées relèvent tout simplement du happening ou de l'agit-prop... Quelle indécence de ces mots, face aux conséquences atroces des actes des terroristes pour de vrai !!!
Ce traitement médiatique, politique et judiciaire, je l'observe avec un oeil encore plus affûté quand il s'agit de militants écologistes, qui ne sont pas quant à eux dans une violence gratuite, qui s'en prend physiquement aux personnes. Ils devraient mériter notre plus profond respect, en regard de la cause qu'ils défendent : notre survie à tous. Une exception notable toutefois : les militants écologistes identitaires, que je conchie allègrement, en fonction de mes propres convictions personnelles, qui ne tolèrent pas le racisme, la xénophobie, le sexisme, et autres discriminations qui me sont intolérables.
Et donc, là où je veux en venir, c'est qu'en observant attentivement comme à mon humble habitude l'actualité politique et sociale, j'ai entendu à la radio, sur France Info, en allant au boulot- au taf - au tripalium cette information (désolé, je ne l'ai pas retrouvée sur le site de France Info) :
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Ce qui m'a particulièrement interpelé, et fait sens en moi, ce sont les raisons invoquées par le juge :
« Les prévenus étaient dénués d’intérêt personnel ou financier et ils ont agi à visage découvert. En outre, les faits se sont déroulés de façon non violente et, la peinture aspergée était aisément effaçable, n’ont occasionné qu’un très faible dommage. Enfin, il n’a pas été porté atteinte à la dignité de la fonction ou de la personne de quiconque. Dès lors, compte tenu de la nature, du contexte et des conséquences des agissements en cause, leur incrimination pénale constitue, en l’espèce, une ingérence disproportionnée dans l’exercice de la liberté d’expression. »
Et c'est précisément ce que je dénonce depuis des années, et qui me révolte : cette volonté du gouvernement français de criminaliser ce qui ne devrait pas l'être, alors qu'on tolère davantage des mouvements d'extrême-droite de ce pays. Ravi donc que le juge en question ne soit pas dupe de cette guerre idéologique qui ne dit pas son nom et se cache derrière ses forces de l'ordre, et leurs actions disproportionnées pour un seau de peinture effaçable. Et je pourrais multiplier sur cette thématiques les exemples frappants. Leur nombre est éloquent. Il parle pour nous. Le bâillon judiciaire ne nous fera pas taire. Il y a urgence à sauver le climat, et à tordre le bras de nos gouvernements.
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