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Secret des sources des journalistes : l'Europe tord le poignet à Macron (et c'est tant mieux :)

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 Pour moi, il n'y a pas à tortiller, le journalisme d'investigation est constitutif de nos libertés fondamentales et doit impérativement être protégé, surtout par les temps qui courent... La bête immonde n'a jamais autant qu'aujourd'hui, depuis la dernière guerre, montré les crocs. Il s'agit donc de ne pas lui laisser les clés de notre maison commune sur la table, à portée de ses sales pattes ;)

Pourtant, depuis l'avènement de Macron, qui ne souffre pas la contrariété, les pressions extérieures  pour obliger  les journalistes à révéler leurs sources n'a jamais été aussi forte.

 Déjà en 2022, trois journalistes de la cellule investigation de Radio France ont été convoqués à la DGSI après la publication d'une enquête sur des soupçons de trafic d'influence au sein de l'armée française.

 Le point culminant de cette volonté gouvernementale d'essence si peu démocratique,  et si peu soucieuse de la liberté des journalistes, jamais aussi brutalement remise en cause depuis les années 30,   qui nous as tous scandalisés, a été  le placement en garde à vue de la journaliste Ariane Lavrilleux,   dans le cadre d'une information judiciaire pour compromission du secret de la défense nationale.

 La collaboratrice du site d'investigation Disclose a été interrogée pendant 39 heures, ressortant libre, et son domicile a été perquisitionné. La justice s'intéresse à la production d'une enquête écrite en 2021 et publiée par Disclose, avant d'être adaptée  à la télévision pour le magazine "Complément d'enquête", sur France 2. Elle abordait les ventes d'armes françaises à l'étranger, ainsi qu'une mission confidentielle des renseignements français en Egypte, que ce pays aurait détournée pour cibler et tuer des opposants. (voir ici son enquête publiée en novembre 2021).

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 C'est pourquoi je suis comme beaucoup d'autres parmi les défenseurs de nos libertés fondamentales plutôt ravi de cette décision contraignante pour notre Etat français si peu soucieux du respect de nos droits démocratiques pourtant acquis de haute lutte :

 

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D'où ma jubilation intérieure à la lecture de cette information, tout à l'heure, sur twitter devenu X

Tu as joué, tu as perdu, Gérald. (j'aurais pu dire Manu, c'est tout pareil...).

(et toc ! :)  Pan dans les dents ! Hé hé... 

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Le tout ne manque pas de sel quand on sait que les mêmes ont prétendu organiser un simulacre de concertation comme ils s'y entendent (ainsi il y a peu avec les agriculteurs) avec les États généraux de l’information, une promesse de campagne du candidat Emmanuel Macron... Un gars tellement soucieux des libertés publiques et de la préservation de l'esprit démocratique ;) Faites ce que je dis, pas ce que je fais, et regardez ma main gauche pour ne pas voir ce que fait mon poing droit. Nul n'est dupe... 

Post-scriptum : je me devais vous faire part de la réaction de l'une des principales intéressées par ce sujet, Anne Lavrilleux, citée dans cet article, à qui j'ai demandé de réagir sur le contenu proposé ici. C'est un complément très utile : 

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Ce à quoi renvoie sa réaction est visible ici, sur Arte. Certes, le Parlement Européen a légiféré pour préserver le secret des sources, mais introduit la possibilité en cas de raison impérieuse pour les Etats européens de permettre à un juge de faire espionner des journalistes y compris par des moyens numériques. Comme Pegasus, pour seul exemple ?  Voilà qui ne rassure personne... A suivre.


Commentaires

  1. J'aimerais bien avoir des commentaires de temps en temps, tout de même. Ce n'est pas très drôle de débattre seul avec soi-même. C'est pourtant tout l’intérêt d'un blog : créer de l'interaction... Des volontaires ? Merci d'avance. ça me remonterait le moral...

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