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Des terribles événements du Bataclan au Stade de France en passant par les bars parisiens qui ont été touchés par les attentats du 13 novembre 2015, tout le monde a son mot à dire, et à écrire. Il est ainsi de bon ton de préciser que l'on se rappelle précisément du lieu et de l'état d'esprit dans lequel on était quand on a pris connaissance de ces massacres. Moi, non. Ma mémoire a été visiblement impactée et anesthésiée par le sentiment d'horreur et d'incompréhension qui s'est emparé de moi lorsque j'ai appris et vu ce qui s'était passé. Tous les mots étaient alors devenus à mon sens inutiles et impuissants à décrire la réalité comme à repousser cet indicible là.
Aussi, je trouve, précisément aujourd'hui, date anniversaire de ce drame insupportable, que la série intitulée des Vivants, que je regarde depuis le début, est la meilleure célébration qui puisse être de cet événement sanglant là, qu'on aurait préféré ne pas avoir à subir, que ce soit comme spectateur, comme contemporain, et encore moins comme victime, ou membre de leur famille, de leurs proches.
Loin de la haine et du ressentiment, loin de l'esprit de vengeance facile et sans intérêt, loin des querelles idéologiques absconses, loin de l'indécence de la récupération politique à laquelle s'est livrée si médiocrement Macron lors d'une pourtant nécessaire commémoration officielle, cette série a le mérite évident, de par son parti pris de simplement décrire l'impact sur le quotidien des victimes et de leurs proches, de dépassionner le sujet, et cela fait du bien. Simplement compatir à la douleur de l'autre, et s'associer à la solidarité qui s'est nouée entre les protagonistes de cette histoire, bien qu'on ne l'ait pas vécue soi-même dans sa chair, et son sang, et ses tripes, et son cœur et ses émotions.
Qu'importe. Heureusement, la solidarité seule demeure, lumineuse, seule réponse valable et juste à l'acte insensé qui a ôté tant et trop de vies, et brisé tant d'autres existences, même des années plus tard, en laissant qui plus est des victimes collatérales que sont les enfants de ses victimes, qui ont du vivre avec cette douleur et ce traumatisme.
Comme l'a dit un autre, plus fondé que moi à l'écrire...
VOUS n'aurez pas ma haine.

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