A mon âge, on ne sait que trop bien à quel point les "fauxcialistes" finissent toujours par trahir. Cette fois ci n'a pas échappé à la règle générale. Pour un plat de lentilles, ils se sont donc acoquinés avec le diable dont chacun sait pourtant qu'il ne faut jamais dîner avec lui, même avec une longue cuillère. Ils ont cru bon devoir franchir le Rubicon, et s'en mordront les doigts pour une énième fois encore, avec cette motion de censure du jour qu'ils n'ont pas voulu voter sous le prétexte fallacieux qu'en contrepartie, ils auraient gagné une suspension de la réforme des retraites. Pourtant, cet article nous explique à quel point ce n'est pas forcément une victoire :
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Mais même avant cette explication de texte institutionnelle décrivant le processus sur lequel la promesse de Lecornu risque fort de se fracasser, je pensais déjà qu'ils allaient s'en mordre les doigts jusqu'au coude. Car d'une, suspension n'est pas abrogation. L'huma ici parle même de simple "décalage". Il y a donc loin de la coupe aux lèvres. Et de deux, c'est sans compter la ribambelle de couleuvres qu'il leur (et nous) faudra avaler. Car les régressions sociales comprises dans le projet de budget 2026 sont d'un tel niveau d'ignominie que même la "promesse" sur les retraites ne parviendra pas à les effacer :
- gel des pensions, fin de l’abattement fiscal de 10 % et hausses d’impôts liées à l’inflation, la majorité des retraités verront leur pouvoir d’achat reculer. (source)
- gel des APL et suppression pour les étudiants étrangers
- suppression de la réduction d’impôt pour frais de scolarité.
- réforme sur les seuils de franchise de TVA (passage du plafond de 85 000 à 37 500 euros).
- Les tranches du barème de l’impôt sur le revenu ne seront pas revalorisées en fonction de l’inflation
- Taxe sur les petits colis et produits à fumer
- « Année blanche » sur les prestations sociales et les retraites (source)
Et je ne parle même pas des dépenses si drastiques sur le budget des hôpitaux ( 1,1 milliard d'euros qui manquera aux établissements de santé en 2026, soit l'équivalent de 20.000 postes d'infirmiers. » Selon les hôpitaux, ce PLFSS entraînerait des tensions accrues sur les personnels, des reports d'investissements et un affaiblissement de l'accès aux soins. Source), de la baisse sans précédent des crédits affectés à l'Insertion par l'Activité Economique et plus largement sur l'économie sociale et solidaire, univers dans lequel j'évolue professionnellement, et qui me tient tout particulièrement à cœur. Les conséquences en seront désastreuses et les suppressions d'emploi pour des publics particulièrement vulnérables auront des répercussions sur leurs vies que je n'ose même pas décrire ici. La Fédération des entreprises d'insertion évoque aujourd'hui le chiffre de 20 000 postes supprimés, soit 60 000 personnes qui ne seront plus accompagnées dans leur évolution professionnelle. Il faut bien le dire et l'écrire quand on sait la réalité de cette bouffée d'oxygène que ces postes d'insertion représentent, ce sera la fin pour tant et trop de précaires de l'espoir de sortie de leur galère. Une honte absolue, et une infamie qui marquera au flan ces soi-disant "socialistes" que je conspue. J'en veux énormément au PS de s'être si gravement compromis dans un tel traquenard. Ils devront rendre des comptes devant le tribunal de l'Histoire, et je crains que le prix à payer ne nous conduise vers le pire.
Et déjà, des mouvements associatifs dans leur ensemble s'y préparent en ce moment, courbant le dos pour l'instant, mais préparant leur stratégie d'action basée sur le refus de compromission avec l'ennemi. Nos valeurs ne sont pas à vendre ni à brader sur l'autel des petits calculs électoraux minables.

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