[Retour sur le suivi juridique de l'affaire de la mort de Rémi Fraisse à Sivens]
L'Etat français n'a jamais pris ses responsabilités dans le décès de ce jeune militant écologiste, mort sur le champ d'honneur pour une pourtant si noble cause... Rappelons qui plus est, élément aggravant dans l'examen conscientisé du dossier, que le projet de barrage de Sivens a par la suite été déclaré illégal, et abandonné :
Le tribunal a annulé trois arrêtés préfectoraux : la déclaration d’utilité publique (DUP), l’autorisation de défrichement et la dérogation à la loi sur les espèces protégées (la zone humide de Sivens en comportait une centaine). L’État est, de plus, condamné à verser à plusieurs organisations d’opposants requérantes la somme globale de 3 750 euros. (source)
Un état doublement coupable donc. Et une affaire qui n'est pas sans rappeler d'autres chantiers illégaux, comme celui de l' #A69, scandaleux à plus d'un titre lui-aussi.
L'Etat français avait été définitivement condamné pour la mort de ce jeune homme par la CEDH en février 2025, comme je l'évoquais ici :
![]() |
source |
Pourtant, non seulement l'Etat français ne reconnait aucune faute dans l'affaire, alors qu'un innocent a été tué, mais il a tenté d'épuiser une dernière voie de recours juridique contre la décision de la CEDH. Une manœuvre mesquine qui révèle une négation totale de ses responsabilités. Mais bien mal lui en a pris car il s'agit là d'une nouvelle occasion de rappeler sa faute inexcusable. Elle vient de trancher et l'on doit remercier Nicolas Hervieu, juriste qui suit de près l'actualité en la matière, de nous en faire part, tant on ne doit guère compter sur les médias aux ordres pour nous en informer :
![]() |
source |
Les autorités avaient le devoir de protéger la vie de Rémi, comme de tout autre personne sur le sol français. Pourtant, elles ont gravement failli en ne procédant pas à un usage proportionné de la force publique, et qui plus est avec une arme dont on connait la dangerosité et soumise à un protocole strict qui n'a pas été respecté :
" L'encadrement légal et opérationnel de cette arme potentiellement meurtrière était défaillant"
Commentaires
Enregistrer un commentaire