La tranquille satisfaction, doublée d'arrogance, avec laquelle une ministre de la santé annonce des atteintes graves à nos droits fondamentaux (dont celui d'être soigné quelle que soit notre fortune ou plutôt notre infortune pour nombre d'entre nous en proportion de plus en plus grandissante) est proprement insupportable.
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D’ailleurs, je ne suis pas le seul à être révolté :
SourceLe projet a le mérite d'être clair : les malades sont responsables de tous leurs maux, et doivent mettre la main au porte-monnaie.... Nous allons visiblement sur la même pente régressive que la prise en charge médicale aux USA, où il faut faire un crédit ou vendre un rein pour pouvoir être soigné correctement. Jugez plutôt :
- doublement du plafond des franchises médicales
- limitation des arrêts de travail à 15 jours en médecine de ville" et à "un mois en sortie d'hospitalisation"... Quelle que soit la pathologie ? C'est absurde.
- passage de 3 à 7 jours de carence des arrêts maladie... en prenant pour prétexte, afin de ne pas trop mécontenter le bas peuple, que les entreprises pourraient prendre en charge le manque à gagner. On connait la grande philanthropie de nos entreprises vertueuses, n'est-ce pas. Elles vont toutes s'empresser, assurément !
- vaccination obligatoire des personnes âgées en ehpad, sans leur demander leur avis donc. Vive la démocratie ! (sauf pour les vieux).
- déremboursement des médicaments pour les malades atteints d'Affections Longue Durée (ALD) lorsque les prescriptions ne sont pas en lien direct avec la pathologie justifiant ce classement...
Je n'en reviens toujours pas d'un tel catalogue de violences faites aux malades, surtout s'ils sont pauvres. Cela m'est insupportable.
Mais comment faire reculer ce gouvernement si notoirement pauvrophobe, si visiblement acquis aux intérêts des plus riches, sans recourir à un mouvement social d'une ampleur inégalée, exprimant une contestation massive de la politique catastrophique et anti-démocratique qui est menée ?
Et s'il vous plait, ne me parlez pas du 10 septembre. Sans moi. Le confusionnisme politique n'est certainement pas la solution. Sur une telle base, l'extrême-droite n'aurait qu'à y gagner pour arriver au pouvoir plus rapidement. A qui profite invariablement le chaos, dites moi ? Certainement pas aux plus humbles qui en paient toujours le prix fort.
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