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On est en droit de se poser objectivement la question, malgré les grandes déclarations la main sur le cœur de notre bon empereur de (soi-disant) tous les français, genre féminin compris.
Tout a commencé, dans ma petite tête, par la publication d'une ancienne collègue de travail sur Facebook, qui m'avait alors alerté et surpris. En effet, la structure dans laquelle elle travaille m'apparait saine et très dynamique, un modèle sur le secteur, que les travailleurs sociaux connaissent tous bien, et pour lesquels c'est un repère. Pourtant, ce rocher vacille. Voici la décision prise par le collectif de travail qui le gère sur le secteur :
Je pensais cependant qu'il s'agissait d'une situation locale, provenant d'un imbroglio administratif, du genre de ceux dont les financeurs publics accablent depuis toujours les associations. Je sais de quoi je parle, ayant été moi même directeur associatif. Vivre dans la crainte de ne pas payer les salariés, moi y compris, était le lot commun, hélas. Mais en en fait, en explorant ce matin la presse nationale comme à mon habitude quotidienne, je découvre que le phénomène est d'ampleur nationale, et j'ai donc décidé de le traiter, car j'ai mes priorités, et la cause des femmes en est une, assurément. Or, vous ne pouvez pas vous imaginer à quel point les CIDFF font un boulot formidable, et exemplaire en bien des cas. Chaque fois que j'ai eu dans ma carrière professionnelle à accompagner une personne qui était en situation de violences ou de rupture conjugales, je l'ai toujours orientée vers un CIDFF, les yeux fermés. Leurs salariées assurent, vraiment, et les conseils d'ordre juridiques et pragmatiques qu'elles donnent sont d'une réelle utilité.
En comptant les antennes et les permanences, quelle que soit leur taille, les CIDFF sont au nombre de 111 sur l’ensemble du territoire français.Pourtant, comme cela, d'un air désinvolte, l'Etat français se retient depuis le début de l'année de payer comme il s'y est pourtant engagé par une convention annuelle (et même parfois pluriannuelle) les subventions qu'il doit officiellement à ces structures. Si elles en avaient les moyens financiers, je pense que les CIDFF de toute la France pourraient attaquer l'Etat en justice. Mais tel n'est pas le cas, et leur seule arme est la pression médiatique. Nous sommes dans un pays où il faut faire du bruit pour que les choses bougent. Alors j'en fais, moi aussi, à mon humble niveau. Il ne dépend que de vous que ce bruit s'amplifie. Il nous faut alerter chacun selon nos compétences et notre réseau sur ce scandale majeur qui met en danger non seulement des salarié.e.s qui s'engagent pleinement dans un combat éminemment nécessaire, mais également les femmes en situation de vulnérabilité, quelle qu'en soit la cause (le plus souvent, la maltraitance des hommes, qui va jusqu'aux féminicides...).
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Alors, faites pression, alertez votre député, parlez-en autour de vous, sensibilisez à ce sujet. C'est fondamental.
Post- scriptum : et sur le même registre, et pour les mêmes raisons, les plannings familiaux également sont menacés. L’Etat est le plus mauvais payeur qui soit.
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