Je ne suis pas critique littéraire ou cinématographique, mais j'avais simplement envie et besoin de partager avec vous ce que je ressens, qui me disloque, après avoir eu la chance de voir ce film. Avec Salif Cissé en effet, ce n'est pas le téléphone, mais le répondeur qui pleure, tant je suis bouleversé en sortant de cette salle obscure d'un cinéma de province de l'Est de la France.
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Je ne comprends toujours pas, même après avoir googlisé un peu, comment cet acteur a pu accomplir cette performance alors qu'il n'est pourtant même pas humoriste ou imitateur, comme je l'ai cru un instant, et ma compagne aussi. C'est donc ça, le talent. Jouer avec une telle apparence de simplicité et tant de sincérité, en déclenchant un bouquet d'émotions sans pareille, une situation d'une telle complexité, voilà qui me sidère et m'éblouit. Ce type a un don, c'est certain. Et je ne parle pas seulement du tour de force de sa voix si incroyablement malléable. La profondeur de son jeu d'acteur n'a franchement rien à envier à mes yeux à celle de Podalydès, qui lui donne la réplique au point que cet acteur vedette que j'apprécie tout particulièrement s'efface en effet au second plan devant ce second rôle qui prend toute la (première) place.
Merci Salif. Grâce à toi, je me sens meilleur. Et plus en vie que je ne l'étais avant d'entrer dans cette salle. Chapeau bas.
Et merci également à Clara Bretheau, que je découvre elle aussi ici, qui m'est restée gravée dans la mémoire comme l'un des personnages en clair obscur d'un tableau de Vermeer. Une beauté hollandaise qui flotte encore dans mon esprit par son évanescence torturée. Et qui a réussi précisément à donner l'impression authentique qu'elle peignait la vérité d'un personnage dont elle tombe amoureuse alors qu'il ne lui présente tout d'abord qu'un masque que son amoureux dans le film voudrait précisément voir dépasser... Tout est dit, dans ce tableau là.
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