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Extrait (à déconseiller aux âmes sensibles) :
Le brigadier ferme toujours la porte de son bureau derrière lui. Ses collègues ont l’habitude : Jean-Pierre F.* recueille des plaintes de victimes de violences conjugales, des récits qui requièrent intimité et confiance. Fin août 2017, c’est au tour de Manon*, 28 ans, de suivre le policier au deuxième étage du commissariat de Toulouse, dans le quartier de Jolimont. Menacée par un mari violent, la jeune femme craint pour la sécurité de sa fille. Pour la rassurer, le policier se lève, fait le tour du bureau, la prend dans ses bras, puis… descend progressivement les mains sur ses fesses.
Manon essaye de s’enfuir, mais le policier « bloque la porte, lui attrape la tête, sort son sexe en érection et force la fellation », relate Emmanuelle Franck, l’avocate de la jeune mère de famille. Elle attend désormais le procès du policier toulousain aux côtés de cinq autres plaignantes. Cette affaire pourrait passer pour un cas isolé. Elle incarne en réalité un phénomène présent à tous les niveaux de l’institution censée assurer protection et sécurité.
Ce n'est pas un phénomène isolé, mineur et marginal, mais bien un véritable scandale institutionnel, duquel ferait mieux de s'occuper le Ministre de l'Intérieur s'il n'était pas tant occupé par son obsessionnelle chasse aux étrangers.
Une enquête de Disclose (du vrai journalisme, celui-là) nous révèle donc que plus de 215 policiers et gendarmes de tous grades et fonctions "ont été mis en cause pour des faits allant du harcèlement sexuel au viol, entre 2012 et 2025, sur 429 personnes... Les victimes sont majoritairement des femmes, dont 18 % mineures. Dans 40 % des cas, ce sont leurs propres collègues. Ignoble et monstrueux.
Cela me choque et me dégoûte profondément, me remue les tripes. Comment des individus si malveillants peuvent ils à ce point abuser de leur autorité et de leur force (de leur "violence légale") pour s'en prendre à ce point à des personnes vulnérables dans ce qu'elles ont de plus intime ?
Ce travail journalistique nous apprend que certains ont même poussé le vice jusqu'à s'en prendre à des femmes (37 d'entre elles ont accepté d'apporter leur témoignage) qui venaient précisément porter plainte, alors qu'elles étaient parfois en situation de grande vulnérabilité : "rescapées de féminicides, réfugiées, handicapées, adolescentes fugueuses"... Dans certains cas de harcèlement, ces ordures allaient même jusqu'à utiliser sans scrupule le fichier des plaintes pour recontacter leurs victimes. Certaines d'entre elles étaient pourtant venues pour porter plainte... pour violences conjugales. Ces gens sont immondes.
Pourtant, certains de ces monstres sont toujours en poste, malgré leur condamnation judiciaire. Et l'on voudrait que la population respecte cette police là, alors que personne ne semble être pressé, pour cette dimension là comme pour d'autres, de faire le ménage afin d'écarter des forces de l'ordre tous ces pourris ?
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