En dépit des multiples agressions sexuelles pour lesquelles il a été condamné à un an de prison dont 6 mois sous bracelet électronique (faveur qu'il doit très certainement, comme Sarkozy, à sa notoriété), Nicolas Bedos se pavane donc à présent sur les plateaux de télé et donne des interviews dans les journaux en toute tranquillité. Il lui suffit de se contenter de faire faussement amende honorable en chouinant ici et là sur l'air du pauvre petit mâle privé de sa liberté d'agresser les femmes et du "on ne peut plus rien dire ni faire" pour se permettre en toute impunité de faire la promotion de son dernier livre, dans lequel il se vautre probablement dans la posture victimisée dans laquelle il va se complaire pendant encore quelques mois, le temps que l'affaire s'oublie... Dans le monde des médias en effet, une histoire en chasse une autre, et les journalistes ont visiblement pour la plupart une mémoire de poisson rouge.
Et vous savez quoi ? Chassez le naturel et il revient au galop. Mon billet qu'il recommencera. Prédateur un jour... Tant que sa célébrité et sa position dominante pourront lui permettre de s'assurer, y compris par la force, des faveurs sexuelles, il recommencera. Ce n'est pas de la séduction, ce genre de choses, comme les auteurs de VSS se plaisent à le seriner sur tous les tons pour leur pitoyable défense, mais l'ivresse du pouvoir qui les guide. Demandez donc aux spécialistes, elles vous le diront.
Mais pourquoi cette persistance sociale de la promotion des auteurs de VSS est-elle possible ? J'ai bien une piste de réflexion, qui vaut ce qu'elle vaut : en période de bêtise érigée en modèle de vertu, que ce soit sous Trump ou sous Macron, l'ère de la chasse au "wokisme" est devenue la règle. Et je suppose que certains médias imbibés de ce genre de croyances se font un malin plaisir de faire comprendre à celles et ceux qui pensent que les droits des femmes, et la lutte contre les discriminations sont essentielles, ne sont plus de mise dans ce "nouveau" monde. L'extrême-droite, et plus largement le camp réactionnaire, sont en train de gagner la bataille culturelle en exhibant médiatiquement comme des symboles ceux qui enfreignent notre code d'honneur, précisément. Et cela leur procure visiblement un frisson sans pareil.
Et c'est ainsi que l'on peut comprendre qu'après l'immonde Bedos, Léa Salamé s'est empressée d'inviter un autre salaud d'une autre trempe : le fils Sarkozy. Les crapules voyagent en escadrille, décidément, dans les émissions de droite. Elles n'ont de cesse que de vulgariser l'immoralisme à la fois par pure recherche de buzz, mais aussi pour damer le pion aux wokes que nous sommes. Une leçon magistrale à une heure de grande écoute, de quoi édifier les masses populaires en leur disant : vous voyez ? Ce qui vous conduirait directement à la case prison sans bracelet électronique, nous, les puissants, les célèbres, on a le droit, pas vous.
Alors, après avoir fait étalage de ma médiocre pensée au petit matin, qu'en pensez vous ? A qui profite cette "soif de honte" ? Un indice : comment doit-on interpréter sauvagement le fait que cet agresseur sexuel soit interviewé en pleine page du Figaro par une certaine... Eugénie Bastié ? Voilà, c'est tout.
Certainement pas au camp du progressisme et de l'humanisme, à mon sens.
Commentaires
Enregistrer un commentaire