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Bolloré ridiculisé par la marionnette dont il tire les fils

 J'attendais d'en avoir le temps - il m'est compté en ce moment - pour signaler ici l'excellente performance des Soulèvements de la Terre. Ils peuvent en effet s'enorgueillir - et comme cette initiative me ravit - d'avoir organisé une belle contre-offensive antifasciste,  sous la forme innovante d'une flottille d'une cinquantaine de voiliers dans la baie de la Forêt le matin du 24 mai, entre Fouesnant et Concarneau (Finistère). Ils étaient venus là pour manifester leur hostilité envers le grand financier de la fachosphère qu'est indéniablement Bolloré...

... Quand soudain, par un tour de passe-passe dont les coulisses médiatiques ont le secret, les exploits d'un si peu journaliste ont retentit avec fracas dans le Landerneau informationnel. Il faut dire que le quidam en question a fait fort. Dans un éditorial du journal Le Télégramme daté du 24 mai, Hubert Coudurier, directeur de l'information du Télégramme et surtout plume servile de celui qui le nourrit, ose sans honte écrire ceci : 
 
" Il n’empêche, qu’on l’aime ou qu’on le déteste, Bolloré contribue au pluralisme des idées dans un pays longtemps soumis à une certaine doxa médiatique."

Il fallait oser, en effet. C'est à ça qu'on les reconnait. De quoi faire bondir tout individu doté à minima d'un quelconque sens critique.  Présenter Bolloré comme héraut du pluralisme, franchement,  c’est comme si l'on célébrait les vertus de Monsanto pour sa contribution à l’agriculture bio. Mais le Monsieur est un coutumier du fait. Carresser les fascistes dans le sens du poil est même l'une de ses spécialités. Il faut en effet savoir que ce grand humaniste si soucieux de pluralité officie en effet sur CNews, un modèle d'équilibre démocratique,  et qu'il ne répugne nullement à se commettre dans Valeurs actuelles, dont on connait les idées méprisables et avilissantes. Citons pour l'exemple comme glorieux fait d'armes de ce si impertinent (rires) militant d'extrême-droite qui se prétend journaliste (chez moi, c'est un métier plus noble que celui de passe-plats)  le fait d' avoir accordé une tribune à Éric Zemmour,  et dans un article du même Télégramme du 6 octobre 2018, de l'avoir  qualifié de « vibrionnant bretteur » qui « revisite l'histoire de France avec brio » . (source

Un humaniste, vous dis-je. Un grand défenseur de la liberté... du renard d'entrer dans le poulailler et de manger toutes les poules. 

Mais c'est ballot : je n'en suis pas une. Le vernis de "journalisme" craque bien vite, visiblement,  quand les éditos deviennent des courbettes. On est là bien loin de la déontologie du journalisme qui m'est si cher...

Alors oui, malgré l'incontinence de Coudurier, on peut légitimement saluer  l’éclat de cette action maritime comme une bouffée d’air frais dans l’atmosphère étouffante de la complaisance médiatique. 

Et rappeler que résister, c’est aussi raconter autrement,  sans souci du quand-dira-t-on, avec ses mots, ses idées, et ses convictions, loin de toute flagornerie. Avec un biais choisi quand à la direction que prend sa longue-vue. Et moi, désolé, je préfère regarder le grand large... 

Et pourtant, je ne suis pas breton.  Juste vosgien. Ce qui, paraît-il, suffit à se révéler tout aussi têtu ;). 

Pour information, la Société des Journalistes du Télégramme a réagi  publiquement ici : 





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