je ne saurai jamais comment il se nomme, puisque l'article qui relate cette histoire utilise un pseudonyme. Mais je tenais à lui rendre hommage, même si cela ne sert à rien, qu'il ne l'apprendra probablement jamais, et que ça n'arrangera pas ses affaires. En effet, celui qui se nomme Sabri dans cet article a été licencié en mars après 30 ans de bons et loyaux services pour une soi-disant "faute grave" par Starbuck et Prêt-Manger (groupe SSP). Inutile de vous dire ce que je pense d'eux quant à la manière dont il a été si mal remercié des efforts de toute une carrière aussi fidèle. La faute de "Sabri" ? Avoir donné des sandwichs destinés à la poubelle à des SDF de l'aéroport, ainsi qu'à des personnels modestes de l'aéroport de Marseille-Provence.
La distribution des invendus s'étend ensuite aux femmes de ménage et aux agents de sécurité. "Sabri" raconte que les femmes de ménage sont celles de l'aéroport, "elles nettoyaient chez nous en échange de nourriture". Il dit qu'il ne s'est jamais caché, que tout se passait dans la plus grande transparence, sous les caméras de vidéosurveillance. "Ma direction était au courant, le directeur opérationnel de l'aéroport aussi" affirme-t-il. "Il y avait une surproduction, mon supérieur me disait que c'était bien comme ça, de continuer. Sinon, il était obligé de sortir de l'enceinte de l'aéroport pour jeter dans des poubelles spéciales, ça a un coût". (source)
Cet acte, selon mon code d'honneur personnel, devrait lui valoir une
médaille. Pourtant, alors qu'il effectuait cet acte généreux et
désintéressé depuis 30 ans au vu et au su de tous, sa direction s'en
est soudainement débarrassé, et de la pire des manières qui soit. On peut légitimement supposer qu'il s'agit d'un prétexte pour se débarrasser d'un salarié à peu de frais, comme ce fut également mon cas... Ce que l'on nomme pudiquement un licenciement abusif, avec toute la violence qu'il contient.
Moi qui fut également SDF autrefois, je lui souhaite tout le meilleur du monde. Il n'y a pas assez de gens comme lui sur cette terre, et beaucoup trop de patrons déshumanisés à la sauce Starbuck. Qu'ils crèvent en enfer.
Longue vie à Sabri.
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