Ce matin, de bonne heure, je suis allé chercher mon petit pain de seigle comme d'habitude (tous les deux ou trois jours) à la boulangerie pâtisserie non loin de là, en centre ville. Et il se trouve que j'ai aperçu tout au long du trajet des autocollants de nazis (mon sang n'a fait qu'un tour) du type de celui-ci :
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L'excellent Ricardo Parreira en décrit la symbolique sur son site, que je ne saurais trop vous conseiller en matière de reconnaissance des symboles d'appartenance à l'idéologie d'extrême-droite.
Comme il y en avait un peu trop à mon goût sur mon parcours, et qu'ils offensaient ma vue et mon esprit, j'en ai profité pour les recouvrir (ne pouvant les retirer tant cela était fastidieux), par un autre sticker plus conforme à mon bon plaisir :
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(je vous avoue avoir souri en l'apposant sur un réverbère à l'idée que cet après midi, un innocent sexagénaire irait ensuite jouer au loto dans la salle des fêtes, et pourrait se délecter intérieurement de l'idée qu'en sortant, d'autres que lui ne manqueraient pas de tomber nez à nez avec ledit autocollant. Un peu de pédagogie ne saurait nuire, n'est-ce pas ?
En rentrant chez moi, après avoir préparé mon thé ( un excellent Earl Grey), je me suis attelé aux actualités politiques, comme je le fais régulièrement au quotidien. Et je suis tombé sur cette énième citation de l'insupportable ministre de l'Intérieur d'un gouvernement dont il ne m'a pourtant pas été annoncé qu'il était particulièrement d'extrême-droite, qui fustigeait une fois de plus des étrangers :
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Et je me suis dit qu'il y avait décidément un continuum idéologique entre ceci et cela qui me déplaisait fortement. Voilà une atmosphère décidément bien suffocante dans ce pays... Et je me suis transplanté dans la peau d'un munichois pendant les années d'avant-guerre, peu avant l'arrivée de Hitler au pouvoir. Aurais-je eu la même témérité de m'afficher dans la rue, devant des passants, en train de coller des stickers anti-racistes, connaissant la dominante politique d'alors ?
Pour l'instant, en me replaçant dans le contexte actuel, je ne peux que m'imaginer ainsi...
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