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Des sanctions pour les prédateurs financiers ! #Michelin et #Auchan

 

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Je suis d'une région, la Lorraine, où nous sommes tristement habitués à ce que de grosses entreprises prétextent de leurs difficultés économiques pour recevoir des sommes colossales en matière de  subventions publiques. Et quand elles n'obtiennent pas gain de cause, elles ne répugnent jamais au chantage à l'emploi. Un Graal qu'elles font le plus souvent payer au centuple aux pouvoirs publics, empochant d'un côté ce qu'elles remettent de l'autre dans l'escarcelle des fonds de pension et des entrepreneurs cupides, prétendant sauvegarder des emplois qu'elles suppriment par centaines quelques années plus tard, d'Arcelor Mittal à  Daewoo en passant par Smart

 Pourtant, la plupart du temps, les salariés, eux,  sont lucides et coopératifs, et acceptent des réductions drastiques de leurs rémunérations et éventuels avantages. Mais cela ne suffit jamais pour rassasier des actionnaires avides,  comme j'ai pu le constater en suivant de près le dossier de Smart à Hambach.  Des centaines de salariés avaient été contraints peu de temps avant leur licenciement d'accepter d'être payés pour 35 heures en travaillant 39 heures pour garder un emploi... qu'ils ont perdu quelques années plus tard,  pour les plus "chanceux". 

Dernièrement, Auchan et Michelin n'échappent pas à cette règle du cynisme patronal absolu, où le seul qui perd  vraiment plus que sa chemise est le salarié,  qui lui perd son emploi, et voit sa vie familiale brutalement impactée. 2.300 emplois supprimés chez Auchan, 1.300 chez Michelin, qui a décidé de fermer deux unités de production,  à Vannes et à Cholet... et ce n'est que la partie visible de l'iceberg : 178 autres sociétés ont connu un plan de licenciement massif en 2024. Et ce n'est pas fini... 2025 s'annonce corsé.

Le gouvernement, en la personne de l'ambigu Barnier, tente bien de protester mollement... 

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Mais cette mollesse affligeante du gouvernement, qui ne veut pas contrarier les intérêts de ses petits amis capitalistes et rentiers, dont il préserve toujours systématiquement les médiocres intérêts, dans la pure continuité du macronisme, n'est franchement pas à la hauteur du problème. Cette injustice profonde, évidente, qui consiste à se montrer si laxiste envers des entreprises gavées d'argent public au point qu'on puisse les qualifier de véritables assistés, quand on en fustige par ailleurs si violemment d'autres - les bénéficiaires du RSA ou les chômeurs - relève d'un scandale insupportable, qui finit un peu trop par se voir, comme le nez au milieu de la figure. Et qu'on ne compte pas sur les soi-disant représentants de la classe populaire qu'ils ne sont pas pour souligner cette vérité là, eux qui votent systématiquement pour sauvegarder les intérêts des plus riches... comme si leur racisme et leur xénophobie indubitable ne suffisaient pas. L'extrême droite se révèle là aussi, encore et toujours, une escroquerie permanente.

Les écologistes et LFI ont demandé une commission d'enquête sur le sujet des aides aux entreprises. Ils ont raison et je les soutiens. Voilà un sujet qui le mérite amplement.  Question de justice sociale et de salubrité du débat public. 

Quand aux signes de vertu que prétendent démontrer les directions respectives de Michelin et d'Auchan, qui prétendent accompagner les salariés dans la perte de leur emploi, arrêter de nous prendre pour des imbéciles. Nous savons tous ce que cela va donner, et moi encore plus précisément dans la mesure où j'étais il y a peu consultant en matière d'emploi et de formation. Cela ne servira qu'à gaver d'autres prédateurs de financements publics, d'Aksis à Solerys en passant par Envergure ou des filiales de groupes d'agences d'intérim comme Manpower et consorts. On connait leurs méthodes, et on connait leurs résultats, tout comme la manière dont ils traitent avec si peu d'égards les licenciés dont ils auront la charge. Leur absence de considération pour l'intérêt des êtres humains dont ils ont la charge est patent. Seul le résultat financier compte, rien d'autre. Et cette vision de la société là, je la conchie.

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