je ne comprends pas bien ce qui a bien pu se passer. Je n'ai tout au plus qu'une hypothèse à ma disposition. Mais l'incident est regrettable, et n'est pas sans signification. Un clou de plus à rajouter au cercueil de la gauche, je trouve... Et celui-ci semble planté une fois de plus par Mélenchon, clé d'explication la plus probable après plusieurs lectures de l'épisode.
Mais venons en au fait : Lucie Castets, candidate du Nouveau Front Populaire au poste de Premier ministre, a été pressentie un temps comme candidate à l'élection législative partielle de la 1ère circonscription de l’Isère. Elle aurait pu se présenter comme candidate du NFP à Grenoble, en remplacement de l’élu LFI Hugo Prevost, accusé de violences sexuelles (sic) qui avait annoncé sa démission. Autant dire que cette candidature aurait eu du sens, et pas qu'un peu. Par delà la dimension féministe sous-jacente, à mes yeux, voir cette personne élue et siéger à l'Assemblée Nationale n'aurait été purement et simplement qu'un juste retour des choses. Cela aurait été une récompense amplement méritée de son action totalement bénévole, dont la détermination et l'abnégation ont été saluées par tous lorsqu'elle a cherché à convaincre de l'intérêt de sa candidature et de la force de ses convictions comme de la maîtrise de son programme ainsi que de ses capacités à le mettre en œuvre. La mission a été on ne peut mieux accomplie. L'échec n'est pas le sien.
Mais venons en à la suite de la candidature de Lucie Castets à cette législative : le gourou de LFI, qui n'a pourtant il me semble plus aucune fonction élective, en a décidé autrement : il aurait imposé comme condition sine qua non qu'elle siège dans le groupe des Insoumis. Je trouve cet oukase particulièrement rédhibitoire, et je comprends fort bien qu'on ne souhaite pas accepter cet ultimatum. j'ai moi-même en effet quelques réserves personnelles, sur lesquelles je me suis déjà amplement exprimé lorsque je militais pour la cause antifasciste.
Au départ de l'étude de cette situation politique, je pensais que les raisons pour lesquelles Lucie Castets ne se présentait finalement pas était à rechercher dans les habituelles bisbilles auxquelles elle nous a habitués d'une gauche si disparate qu'une chatte n'y retrouverait pas ses petits. Que nenni. C'est la candidate elle-même qui a renoncé à cette candidature. Voilà comment elle le justifie :
Vendredi 18 octobre, elle a annoncé à l’AFP que « les conditions de [sa] candidature n’[étaient] pas été réunies », estimant toutefois que « la personne importe peu et [qu’il] faut tout faire pour que la gauche gagne de nouveau cette circonscription », qui s’étend de Grenoble à une partie de sa banlieue nord. « Ce qui m’a été proposé ne me permettait pas, selon moi, de continuer à agir comme trait d’union de la gauche » (source)
Tant de probité l'honore. Et je ne peux qu'être d'accord avec Marine Tondelier quand elle "déplore des méthodes de bourrin"...
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L'incident est préjudiciable, autant que les méthodes employées en effet, qui ont gâché une personnalité de grande valeur, malgré les divergences politiques qui sont les miennes : je ne suis pas républicain, mais libertaire. Ce qui ne m'empêche nullement de m'intéresser au spectacle pitoyable que donne cette gauche là... et qui m’écœure chaque jour un peu plus.
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