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Histoire d'une intoxication médiatique d'extrême-droite #fakenews #SNCF #Bardella

 Bardella peut se vanter d'avoir bénéficié d'une promotion inespérée à peu de frais, c'est le moins qu'on puisse écrire. La maison d'édition de son livre probablement écrit par un autre, "Ce que je cherche",  avait en effet projeté une campagne publicitaire dans les gares qui en ferait la promotion. 

Fayard souhaitait afficher en 4 mètres sur 3 la couverture du livre – un portrait de l’homme politique d’extrême droite barré du titre de l’ouvrage, Ce que je cherche.

Sauf que : 

Appliquant à la lettre ses conditions générales de vente, la régie a rejeté cette proposition qui émanait d’une filiale du numéro un français de l’édition, désormais propriété du milliardaire Vincent Bolloré.

 « Nous avons considéré que cette campagne avait un caractère politique, dans la mesure où Jordan Bardella est député européen et président du Rassemblement national », explique-t-on chez Mediatransports. Le titre de l’ouvrage montre, selon la régie, qu’il ne s’agit pas uniquement d’un récit autobiographique. Or, l’entreprise est « tenue à veiller à un principe de neutralité politique et religieuse, en raison de ses missions de service public » (source)

Mais la vérité factuelle importe peu aux tenants de la fachosphère. Et on pouvait compter en effet sur la constellation bolloresque, du JDD à JDNews en passant par CNews, ainsi que ses idiots utiles, pour faire croire à qui voulait l'entendre que cette décision de Médiatransports (l’entreprise qui gère les panneaux d’affichage publicitaires dans les gares SNCF et le métro parisien) avait été prise sous la pression des wokes bien pensants ultra-gauchistes islamisés... De là à penser que cette campagne a été savamment orchestrée, en prévoyant d'avance ce qui allait se passer, il n'y a qu'un pas que je ne franchirai pas, n'en ayant pas (encore) la preuve. Mais de la trumpisation effrayante de la société française, par contre, si. La vérité, dans le monde macroniste, est une valeur fortement démonétisée...

L'extrême-droite et ses animateurs de turbines à lisier éviteront soigneusement de rappeler à leurs suiveurs lobotomisés que l’humoriste Waly Dia et le chanteur Bilal Hassani ont eux aussi été interdits avant lui, de même que Greenpeace, dont on peut difficilement dire qu'elle aurait pu être la cible de la censure gauchiste. Mais cela ne cautionnerait pas leur storytelling victimaire... 

Le président du Rassemblement national estime être à la cible d’une « minorité d’activistes radicalisés » et s’insurge de « méthodes totalitaires » et pourfend la « pensée unique ». (source)

Ben tiens. Trop facile, de crier à  la censure, malgré la réalité tenace. 

On préférera quant à nous ne surtout pas se pencher sur le fond de l'histoire. Elle sent un peu fort. On en jugera en effet par la haute tenue littéraire de l'ouvrage,  dont on peut judicieusement estimer que franchement, c'est de la merde...


 


 

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