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Supprimer le #SNU, une excellente idée pour diminuer les dépenses de l'Etat

 

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 (Bon, j'avoue, comme souvent, j'ai un peu spoilé le thème de mon billet du jour... Annoncé en direct ici, sur X).

A l'heure où l'Union Européenne pointe du doigt la dette record de la France, et menace celle-ci d'une amende de 2,5 milliards d'euros (ce qui n'empêche nullement l'ancien ministre de l'économie, Bruno Lemaire, de plastronner lors d'un départ en fanfare particulièrement dispendieux), il serait de bon ton d'écouter ce que nous dit la Cour des Comptes :  

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Outre la dimension financière, si cardinale pour les pouvoirs en place mais seulement quand ça les arrange, on notera également les difficultés d'organisation multiples de ce dispositif voulu par la volonté d'un seul pour opérer ce qui relève à mon sens d'une simple tentative d'endoctrinement nationaliste, bien d'avantage que d'un apprentissage citoyen éclairé de nature à développer le sens critique. Ainsi, parmi les sujets de controverse de ce dispositif, le fait qu'il ait eu lieu pendant les temps scolaires, amputant ainsi les besoins en savoirs élémentaires dont les volontaires sont ainsi privés, ce qui a été dénoncé en son temps par les Syndicats de l’Éducation Nationale.

sic... Non, rien ;)
 

 Le rapport de la Cour des Comptes pointe également un objectif de mixité sociale loin d'être atteint. C'est le moins qu'on puisse dire : 46 % des jeunes volontaires sont des fils d'agents des forces de l'ordre (Police, militaires, gendarmerie)  ou  de pompiers.

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En outre, rappelons utilement que le SNU a enchaîné les sujets polémiques, les mauvais traitements, et autres infamies qui devraient le condamner y compris aux yeux mêmes de ses plus fervents défenseurs, et pour cause. Pour mémoire : 

- harcèlement sexuel, agressions, violences diverses et variées,  commis par Philippe H., commandant, et une attitude jugée « inappropriée » de la part de Dominique V., lieutenant-colonel, sur des tuteurs et des volontaires, au cours de deux séjours de cohésion de douze jours ayant eu lieu dans un centre en Île-de-France, à l’été 2022.

-  des Punitions physiques humiliantes dans un centre SNU de Haute-Savoie, où deux cadres "ont été sanctionnés, lors d'un séjour organisé en juin (2023), pour avoir forcé trois garçons à faire des pompes sur les poings, dans les graviers".

- Plus d'une centaine de jeunes réveillés en pleine nuit pour participer à une séance de punition physique collective, à Strasbourg

- ce séjour de sinistre mémoire dans le Pas de Calais, à Sangatte, dans lequel  un adolescent a été roué de coups pendant son sommeil, et où " trois d’entre eux ont été interpellés par la brigade des mineurs pour consommation de stupéfiants"

- Ici, un encadrant accusé de harcèlement sexuel sur une jeune de 16 ans, et là, un autre encadrant du SNU, à Vesoul, accusé d'agressions et de harcèlement sexuels par six adolescents

- là encore, une enquête pour agression sexuelle sur une jeune de 16 ans, dans la Marne.  

- Les entorses probantes à la laïcité, lors d'une cérémonie où les jeunes "volontaires" du SNU entonnent un Gospel à la gloire de Jésus-Christ, contrevenant ainsi aux mêmes principes "républicains" (Loi de 1905 foulée aux pieds).


La généralisation obligatoire de ce dispositif si coûteux et sans grand intérêt  a été envisagée un temps par le précédent gouvernement, malgré la garantie de inénarrable secrétaire d'Etat chargée de ce dossier, Prisca Thévenot, ce chien de garde de la Macronie comme elle va (mal). Mais un rapport parlementaire s'y opposait déjà en octobre de l'année dernière. Jean-Claude Raux, un député écologiste, dans son rapport, pointait de nombreux et graves dysfonctionnements qui plaidaient pour le rejet de la généralisation de ce dispositif coûteux et mal encadré. Soulignons également que le SNU était une promesse de campagne du candidat Macron. On voit bien à quoi conduisent, ces derniers temps, ces lubies idéologiques qui n'ont plus grand chose à voir avec la démocratie... pas plus qu'avec une gestion plus équilibrée du budget de l'Etat. Espérons que le rapport de la Cour des Comptes sera lu et compris par le futur gouvernement qui tarde à venir... 

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