Après tant et trop d'années d'hégémonie médiatique de l'extrême-droite, qui envahit nos vies avec ses idées insupportables et inhumanistes à travers tant et trop de plateaux de télé et de radio, contre notre gré, je savoure mon plaisir. Coup sur coup, voilà deux événements qui viennent briser leur toute puissance, décuplée par leurs résultats électoraux aux élections européennes et législatives anticipées, et vous m'en voyez ravi. Il leur fallait un signal fort, indiscutable. Leur montrer que tout n'est pas permis. Et les voir éructer derrière leurs écrans en agitant leurs petits bras me fait sourire. Ces enfants mal-élevés qui trépignent en se roulant par terre méritaient une bonne leçon. Et si c'est deux, c'est encore mieux.
Tout d'abord, je veux évoquer ici la suppression de l'attribution d'un canal public gratuit à C8, privant du même coup de sa lucarne favorite le principal pourvoyeur de divertissements fécaux, j'ai nommé la marionnette de Bolloré, grand argentier de l'extrême droite et des idées rances de ce pays.
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Je regrette simplement comme tant d'autres que ce ne soit pas le cas également de CNews dont la puissance de nuisance s'étale 24 heures sur 24 sur un canal lui aussi gratuit, ce qui est anormal. Si les gens qui apprécient ce genre de contenus dégradants, culturellement et informativement pauvres en valeur ajoutée, souhaitent poursuivre leur addiction pour ce genre de contenus orduriers, qu'ils le paient de leur poche, et la question sera réglée. Ils n'ont pas à profiter de la gratuité de l'attribution d'un canal public pour leurs besoins personnels si idéologiquement orientés... vers le pire. La contrepartie de la gratuité de ce canal public est conditionnée par la pluralité des informations et des intervenants de cette chaîne. Or, on sait tous, preuves à l'appui, que C8 comme Cnews roulent pour l'extrême droite, et contribuent à conditionner jusqu'à la désocialisation des individus qui n'auraient pas d'autre support d'information plus objectif et rigoureux. Pour répondre à l'un de leurs arguments qui a tourné en boucle sur les réseaux sociaux et leurs médias, celui de la censure, jusqu'à reprendre (ce qui est particulièrement grotesque en terme d'inversion accusatoire) la notion de pluralité dont LEURS auditeurs et téléspectateurs seraient donc privés si C8 ou CNews disparaissaient, je dirai, à mon sens, que la question n'est pas là. Le nombre de médias acquis à leurs thèses ignobles est déjà totalement disproportionné, alors qu'ils ne représentent qu'une minorité de la population, autour de 20 % des votants environ. On est loin de la fameuse voix du peuple dont il se réclament, il faut arrêter de se prendre pur le nombril du monde. Et puis, dans toute société, même en Anarchie, des règles minimales doivent être respectées, sous peine de ne plus pouvoir vivre avec ses semblables. Il est donc assez croustillant d'observer que les mêmes qui réclament à corps et à cris plus d'ordre refusent de respecter un règlement qui s'applique à tous. Si tu roules pour l'extrême droite de manière ostentatoire, comme c'est clairement le cas, tu ne respectes pas les règles, et tu es sanctionné, point barre. Est-ce que les mêmes protesteraient si un automobiliste grillait un feu rouge et provoquait de par ce fait un accident ? C'est du même ordre. L'Arcom, contrairement à toutes mes supputations, a joué pleinement son rôle, et ce n'est pas faute d'avoir prévenu.
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Toutefois, malgré la joie éphémère que me procure l'annonce de cette disparition de C8, je n'ai nul doute sur le fait que ce personnage toxique et sans aucune éthique sera recasé ailleurs par la seule volonté du Prince... Mais c'est toujours ça de pris.
Le deuxième événement qui a mis un coup d'arrêt à la toute puissance de la fachosphère hexagonale, c'est le contenu de la cérémonie des jeux olympiques de Paris, hier soir. A propos de l'utilité et de la pertinence de ces jeux, chacun.e peut savoir ce que j'en pense. Mais cela n'empêche nullement de me réjouir également du fait que le choc culturel, cette fois, c'est eux qui l'ont subi de plein fouet. Et visiblement, ça leur fait mal, et c'est tant mieux. Cette cérémonie, apparemment, a réuni un certain nombre d'éléments qui représentent, sous un fonds vaguement historique constitué de clichés, de lieux communs de l'histoire fantasmée, de clins d’œils appuyés à certaines références de notre culture hexagonale, d'autres scènes qui ont eu l'heur d'irriter la frange la plus réactionnaire de ce pays. Et vous m'en voyez ravi. J'ai même vu de médiocres agitateurs complovidoseptiques menacer de porter plainte contre les organisateurs de cette cérémonie pour crime contre LEUR religion. C'est assez croustillant...
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Quand il s'agit de celle des autres, ils sont beaucoup moins regardants et offusqués, à ce que je constate quotidiennement.
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Bien fait pour leur gueule. Mais même en reprenant les préceptes de leur "propre" religion (on n'oublie pas Torquemada, ni les crimes contre l'humanité commis dans les périodes de colonisation évangélique, ni les les nombreuses agressions sexuelles de leurs prêtres), la Cène incriminée ne faisait que reprendre le célèbre précepte catholique : aime ton prochain comme toi-même. Et il se trouve que l'on n'est pas obligé de détester les noir.e.s, les queers, les drag queens, les homosexuels, les arabes, les musulmans, les ... quoi d'autre encore ? Tout ce qui fait notre diversité heureuse. Le contraire du spectacle pitoyable qu'a donné le triste épisode des élections européennes et des législatives anticipées, avec l'extrême droite en pole position... faisant croire que ce pays est peuplé de racistes, ce qui est faux, bien qu'il y en ait déjà assez comme ça. Trop, c'est trop..
Il m'a en effet été rapporté que cette cène représentait le symbole d'une société multiculturelle qui pourrait représenter un idéal à atteindre, où tout un chacun.e pourrait vivre sa sexualité entre adultes consentants, et sa religion ou sa non croyance ( comme c'est mon cas) sans être inquiété d'aucune manière pour autant en raison de cette liberté là. Et oui, je sais, forcément, ça déplait...
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Nous, on sait bien pourquoi... et où vont leurs préférences idéologiques 😏
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Pari(s) réussi, Thomas Jolly.
Post-scriptum : merci, Philippe Katerin, pour ce moment. Comme le dit Tristan, la cerise sur le gâteau...
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Post-scriptum : la scène polémique, que pour ma part j'ai adorée, n'est pas comme se l'imagine les culs bénis une provocation anticatholique, mais une mise en perspective d'un tableau classique :
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