Accéder au contenu principal

Avec #Nemesis, le #féminisme devient un #racisme #violsderue #Paris


 Voilà ce qui a mis le feu aux poudres, sur X  : 

source

Mais tout d'abord, avant de nous pencher sur le fond du sujet, attardons nous un instant sur le profil de celle qui parle, car il n'est pas vraiment neutre : 


Némesis, CNews... Tout est dit du niveau de dégueulasserie idéologique dont il s'agit. Sur l'un (Nemesis), comme sur l'autre (CNews, sur mon ancien blog, et l'actuel), nous avons en effet des archives. Garanti pure fachosphère. 

Pour l'anecdote, c'est elle qui a drivé Mila au travers du phénomène de cyber-harcèlement qui l'a fait connaître au grand public, et qui lui a permis d'exprimer la pleine mesure de son pouvoir de nuisance fasciste. Mais il faut dire qu'elle avait déjà, bien avant cette histoire,  de qui tenir... Je dis ça, je dis tout du continuum idéologique dont il s'agit. 

Passons maintenant au fond de l'histoire, il m'importe, comme tout.e militant.e pour les droits des femmes qui se respecte. Inspectons l'énoncé : " 77 % des viols de rue à Paris sont commis par des étrangers". Il suffit de taper cette phrase sur un moteur de recherche pour avoir d'emblée une photographie de la fachosphère française (dont on observera qu'il se délimite de plus en plus par le domaine Bolloresque), ce qui en dit déjà bien assez long : Europe 1, Infos Dijon, le JDD, Boulevard Voltaire, Breizh info, Police&Réalités, FDesouches... On dirait une cartographie de la Horde ! Petite anecdote en passant qui permet d'avoir une petite idée du désastre de la contamination par l'extrême droite : le site d'actus d'Orange renvoie... sur Cnews. Tout est dit de la désinformation très orientée en question. 

Après rapide enquête, on apprendra qu'il s'agira de 30 viols, précisément, sur les 97 connus en 2023, et élucidés, dans les rues de Paris. Ce sont donc les chiffres de la Préfecture de Police de Paris. Et la proportion est tout simplement fausse. On tord les chiffres pour leur faire dire ce qu'ils ne disent pas, le propre des fascistes. Pur tour de passe passe dont ils ont le secret venant de qui on sait...  #PropagandaStaeffel. Rappelons en passant que le nombre de viols en 2023 signalés est de 84000 victimes (sans lien familial ni conjugal avec l'agresseur) sur toute la France, ce qui est énorme, et d'une insupportable réalité. Faut-il pour autant que l'émotion paralyse la réflexion au point que celle-ci ne soit vue que par le prisme idéologique de l'extrême-droite, raciste et xénophobe ?  

Qu'on me permette d'emprunter un chemin plus rationnel  : 

Sur un site gouvernemental dédié aux violences faites aux femmes,  on trouve des informations plus dignes de crédit :

 Dans 49% des cas, ces agressions ont été perpétrées par une personne connue de la victime (femme ou homme).

Dans 21% des cas, c’est le conjoint ou l’ex-conjoint qui est l’auteur des faits.

Selon les derniers chiffres connus, ceux de l' ONDRP, supprimé fin 2020, la proportion des viols de rue, c'est à dire dans l'espace public,  n'est de toute façon pas la plus significative. De là à penser que Nemesis manipule les chiffres volontairement pour faire peur...


 Leur polémique n'est pas nouvelle, et il est regrettable que nos médias les plus regardés aient si peu de mémoire et de constance dans la durée sur les faits qu'ils observent et commentent à tout va sans travail de fond préalable, rythme de l'info en continu oblige.   Ce thème que tente de placer artificiellement au centre du débat public les militantes au front bas d'Alice Cordier et de son collectif de pseudo-féministes racistes, elles l'avaient déjà brandie sur une pancarte en avril à Besançon (je l'avais évoqué ici). Une obsession durable...


 

Pourtant, la vérité est dure pour ces gens là... 

source

Rappelons le cependant,  il s'agit de chiffres à relativiser en fonction du fait que les victimes de viols portant rarement plainte, et pour cause... Hélas, trois fois hélas. On se demande vraiment pour quoi...

source

source

Mais en écrivant cet article, je me dis qu'une fois de plus, l'extrême-droite a réussi à mettre au centre des débats leur obsession idéologique raciste et xénophobe. Aurai-je dû ne pas l'écrire pour autant, mu comme bien d'autres par la volonté de contre-carrer la désinformation dont il s'agit venant en droite ligne de mes ennemis politiques de toujours ? Au risque de davantage encore les visibiliser ? Soudain le doute m'étreint. Mais en face, de doutes, ils n'en ont pas : l'étranger, voilà l'ennemi. Ils ne vont quand même pas s'en prendre à leurs familles, leurs amis, ou leur conjoint...  L'Autre, le différent, celui ou celle qui vient d'ailleurs, la différence, voilà leurs cibles habituelles. Et différent, je le suis. Donc, au nom de toutes les femmes, je n'ai qu'un message à faire passer : ce n'est pas tant l'étranger, celui qui fait peur, qu'il faut redouter, mais votre voisin, votre ami, voire même votre conjoint, pour qui le fait de vivre avec vous ou de vous fréquenter lui donne le droit de disposer de votre corps comme bon lui semble. Car ce n'est pas le minable tweet d'Alice Cordier, qui a constitué le déclic qui m'a donné envie d'écrire cet article, pour tout vous dire, en transparence, mais simplement le fait d'avoir regardé et échangé avec ma compagne à propos d'un film sur le sujet. Car oui, j'en suis fier, depuis près de 3 ans, la fachosphère n'est définitivement plus le centre de mon monde.

source


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Pourquoi les #républicanistes franchouillards s'en prennent à #Wikipédia ?

 La clique du Printemps Républicain a encore frappé. Elle a cru bon de s'en prendre à Wikipédia, encyclopédie collaborative à laquelle je suis personnellement très attaché.    Les (premiers, vraiment ?) signataires de ce texte sont consignés ici :    Premiers signataires (par ordre alphabétique) : Bernard Accoyer (ancien président de l'Assemblée nationale), Éric Anceau (professeur d'histoire contemporaine à l'université de Lorraine), Sophia Aram (humoriste), Thierry Ardisson (producteur de télévision), Muriel Attal (directrice de la communication chez France Télévisions), Olivier Babeau (président de l'Institut Sapiens), Élisabeth Badinter (philosophe, essayiste), Tristane Banon (romancière), Eugénie Bastié (journaliste du Figaro ), Pierre Bentata (essayiste, professeur d'économie), Muriel Beyer (éditrice), Jean-Michel Blanquer (président du Laboratoire de la République, ancien ministre de l'Éducation), Nicolas Bouzou (économiste, éditoria...

#Kanaky : #NotInMyName (Le temps des colonies est révolu !).

  source Je suis d'une génération qui a connu la tragédie de la grotte d'Ouvéa , laquelle a marqué les mémoires de beaucoup d'entre nous dès qu'on parle de la Nouvelle Calédonie. Depuis, comme beaucoup j'imagine (1),  je pensais et j'espérais qu'elle se dégagerait progressivement de la férule de la France. Mais je constate simplement aujourd'hui que du côté du pouvoir, il n'en est rien, et qu'il est en train de rompre avec tous les accords précédents devant mener à plus ou moins long terme à la décolonisation de ce territoire. Car tous les historiens et connaisseurs/ses de ce sujet s'accordent à confirmer que la manière forte n'est pas la bonne et ne le sera jamais sur ce territoire colonial,  marqué par tant de révoltes populaires. Cette façon de faire a systématiquement mené dans le passé à des situations insurrectionnelles aux conséquences humaines désastreuses. L'actuelle rébellion n'échappe pas à la règle, et je suis intimem...

Bonne chance, @KamalaHarris

  source   Une petite aparté pour commencer :  à l'occasion de ce billet d'humeur, je découvre que le Président américain se nomme en réalité pour l'Etat Civil de son pays Joseph Robinette Biden. C'est vraiment ridicule, et je comprends qu'il n'ait pas choisi de l'ébruiter. Sans quoi cela entacherait sérieusement sa crédibilité, et entamerait ses chances de concourir... à sa "propre" succession. Un peu plus sérieusement,  ce n'est pas son deuxième prénom qui explique son retrait de la campagne présidentielle américaine.  En fait, une partie de son propre camp le pressait déjà instamment de retirer sa candidature avant la convention nationale, en août, pendant laquelle il devait être formellement investi . L a candidature de l'octogénaire n'a en effet cessé d'être critiquée en raison de son âge avancé . Les premiers à faire ce reproche au démocrate ont été ses adversaires républicains, qui dans le sillage de Trump, cet immonde pe...