Autant vous avertir de suite, je ne suis pas un homme de Droit. Je n'ai donc aucune crédibilité ni légitimité à faire un article de fonds sur les affaires qu'il a été amené à examiner. Mais sur le juge Van Ruymbeke, je voulais dire quelques mots sans conséquences, histoire de laisser un peu de sa trace ici, car il a sensiblement marqué une époque. J'ai en effet la faiblesse de penser, je l'avoue humblement, à rebours de la tradition de ma famille politique, que ce juge là me semble assez éloigné de cette idée devenue slogan de manif qui évoque une " justice aux ordres ! Justice de classe !", tant il fut l'un des premiers il me semble à oser s'en prendre précisément aux puissants, et à consacrer sa vie professionnelle à la lutte contre la corruption, particulièrement dans le milieu politique. Cette noble tâche ne contribue-t-elle pas à faire œuvre de salubrité publique et de renforcement de l'esprit démocratique ? Aussi, que des membres d'un gouvernement (dont l'inénarrable garde des sceaux...), qui ont refusé de renouveler l'agrément d'Anticor, se targuent de rendre hommage à cet homme, voilà qui ne manque pas de toupet quand on sait ce que l'on sait. L'habituelle duplicité de la Macronie me sort par les trous de nez. En effet, la justice a précisément utilisé l'absence d'agrément de cette association anti-corruption pour ne pas traduire en justice une certaine ministre des sports aux mille polémiques...
La Cour de justice de la République a rejeté, en avril, un signalement effectué par l’association anticorruption pour « prise illégale d’intérêts » contre la ministre des sports, prenant comme fondement la perte de son agrément ministériel (source)
On comprend mieux pourquoi le gouvernement a refusé à plusieurs reprises de revenir sur la disparition de cet agrément pourtant gage de transparence de la vie publique. Cela permet incidemment et assez opportunément de blanchir à peu de frais un certain nombres de membres du gouvernement traînant derrière eux tant de casseroles judiciaires que cela risquerait de faire grand bruit. Un tintamarre assourdissant qui risquerait d'entamer leur crédibilité déjà bien entachée depuis que le Ministre de la Justice lui-même, un fait sans précédents, a été traduit devant les tribunaux. Et en période électorale, et de Jeux olympiques pour ce qui concerne la Ministre des sports, voilà qui ferait tache, et bien visible encore.
Voilà qui tomberait vous en conviendrez fort mal à propos pour rendre hommage qui plus est à un Juge qui a tant contribué à l’œuvre de salubrité publique et d'assainissement de la vie politique française.
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- Citons pour
démonstration factuelle les affaires de financement occulte du Parti républicain, l'affaire Elf (avec Eva Joly et Laurence Vichnievsky), l'affaire Richard Ferrand, celle de la fraude à la TVA sur les quotas de carbone, l'affaire Karachi, Urba, Clearstream, Cahuzac, Balkany... (N'en jetez plus ! Rien que ça... ).
Par esprit volontaire de parallélisme avec l'attitude et les déclarations la main sur le cœur des macronistes, citons également celle d'un sbire du clan lepeniste qui vaut son pesant de cacahuètes. Voilà un petit fasciste qui se prévalait aujourd'hui sur France Info - j'aurais du me pincer pour y croire - de la lutte contre la corruption et de l'intégrité financière, rien que ça. Quand on suit de près l'actualité judiciaire concernant l'extrême droite depuis tant d'années comme moi, voilà des gens qui ne manquent pas de culot ! Jaccobelli, puisque c'est lui dont il s'agit, a osé se targuer du comportement vertueux de son parti, alors que ce dernier est l'objet de tant d'enquêtes judiciaires que la réalité dément absolument cette assertion.
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Ainsi, pour seul exemple, aux côtés de celle de Riwal ci-dessus, l'affaire des emplois fictifs au parlement européen, relevant d'une
véritable escroquerie en bande organisée. Un parti soi-disant tellement clean qu'il ne répugne même pas à escroquer ses propres élus ! Et donc, répondant sans ciller à la
journaliste de France info qui l'interviewait sur le sujet, Jacobelli a osé
affirmer que la justice avait blanchi son parti dans cette affaire, ce qui
est factuellement on ne peut plus faux. Bardella lui-même avait fait partie de ces emplois dont la réalité reste pour le moins à confirmer par une action visible, ce qui n'est franchement pas le cas du petit chouchou des médias (malgré sa vacuité intellectuelle intersidérale et assez sidérante).
Aussi, devant ce spectacle désolant que nous propose quotidiennement, sans guère de contradicteurs un tantinet efficaces, notre PPMF (Paysage Politico-Médiatique Français), j'ai juste envie de crier...
"Reviens Renaud, il y a encore tant de boulot ! "
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