S'il y a bien une situation actuelle qui résume jusqu'à l'absurde le tournant autoritaire et anti-démocratique des derniers gouvernements français successifs, c'est bien celle du vote d'hier à l'Assemblée Nationale sur la réforme des retraites... Qui n'était passée, il est utile de s'en souvenir, que par un grand coup de 49.3, donc sans le moindre vote. Or, il y en a eu un, très clair, hier. Sur une proposition de résolution portée par les communistes à l'occasion d'une niche parlementaire, les députés ont voté pour l'abrogation de la réforme des retraites. Le résultat est sans appel :
Mais le gouvernement a déjà fait savoir que ce vote n'avait aucune valeur, et qu'il n'en tiendrait pas compte. Voilà qui en dit long sur l'état de notre démocratie, où la volonté de quelques uns est plus forte que l'avis d'une majorité, non seulement du peuple, mais également de ses représentants.
Et si l'on met cela en perspective qui plus est du fait que ce gouvernement Bayrou est totalement illégitime comme l'était celui de son prédécesseur (Barnier, que tout le monde a déjà oublié), en raison du fait que ce n'est pas ce camp politique qui l'avait emporté aux dernières élections législatives, mais le Nouveau Front Populaire, donc la gauche, voilà qui en dit long sur le piétinement de toutes nos instances démocratiques, comme sur l'état de pourrissement actuel de nos libertés fondamentales. La politique française est en état de mort clinique, et je ne vois aucun signe qui permette d'espérer sortir de cette impasse, d'essence pré-fasciste.
Commentaires
Enregistrer un commentaire