Dans le prolongement de mon dernier billet sur l'événement ignoble intervenu à l'intérieur de la mosquée de la Grand Combe, on ne peut que s'interroger sur les étranges priorités de ce gouvernement, qui relèvent à mon sens de biais discriminatoires évidents.
Déjà, de nombreux observateurs avaient remarqué le peu d'empressement, et pour cause, du ministre de l'Intérieur à condamner cet acte islamophobe comme il se doit, et à venir sur place, comme le veut la coutume.
Mais voilà qu'un autre sujet vient éclairer l'islamophobie manifeste de ce gouvernement. Alors que le tribunal administratif de Lille avait annulé la décision du préfet du Nord de résilier le contrat d'association du Lycée Musulman Averroès, le gouvernement s'entête dans sa décision de maintenir à tout prix et quel qu'en soit le coût, la fermeture pourtant à présent illégale de cet établissement.
En effet, le Tribunal administratif avait ordonné la réouverture de ce lycée musulman en date du 23 Avril 2025, cassant ainsi une décision unilatérale du préfet du Nord du 7 décembre 2023. Ce qui est intéressant, c'est de connaitre le motif pour lequel ledit tribunal administratif a ordonné le rétablissement du contrat d'association de cet établissement : dans son jugement, il précise "que la condition tenant à l'existence de manquements graves au droit n'était pas remplie" et "que la procédure suivie était entachée d'irrégularités". Et pan, un coup dans les dents d'un précédent gouvernement, avec encore et toujours Darmanin à la manœuvre... je dis ça, je dis tout du biais discriminatoire dont il s'agit, vu l'extrême-droitisation de ce ministre là, qui n'a rien à envier à Retailleau. Les mêmes.
Mais voilà que l'affaire ne s'arrête pas là. Au lieu de se plier à la décision judiciaire, le gouvernement en effet fait montre d'une obstination coupable :
La ministre de l'Education, Elisabeth Borne, a annoncé, mardi 28 avril sur TF1, qu'elle avait "décidé de faire appel" de la décision du tribunal administratif de Lille dans l'affaire du lycée musulman Averroès. (source)
Voilà un acharnement qui tranche singulièrement avec le peu d'empressement de ce même gouvernement à appliquer la même sévérité, la même intransigeance, avec la ribambelle d'établissements privés sous contrat du côté catholique dans lesquels les affaires de violences et les mauvais traitements s'accumulent, Betharam en tête, scandale parmi les scandales.
Car Médiapart révèle précisément aujourd'hui je cite " que les conclusions du rapport d’inspection sur le lycée catholique Stanislas ont été
falsifiées pour protéger l’établissement et dissimuler son climat
homophobe, raciste et sexiste. ". (source).. (sur Stanislas, lire...).
Le deux poids, deux mesures, ça suffit comme ça. Yen a marre. L’injustice est trop criante.
Et pourtant, je suis athée. Mais quand même, faut pas pousser. Le racisme de ce gouvernement comme sa volonté de préserver les établissements et les personnalités catholiques en dépit de leurs agissements inadmissibles et délictueux est manifeste. Il faut que ça cesse. ça devient trop gros. Et je ne serai ni le premier ni le dernier à pointer d'un doigt accusateur la fascisation non pas de notre société, mais de nos soi-disant "élites" dominantes. ça va trop loin.